Portrait August WENZINGER illustrant l'en-tête de cette rubrique: cité de cette page du site www.bach-cantatas.com, une photo faite par Matthias Hansen
Portraits August WENZINGER à droite et à gauche: cliquer sur les photos pour vue agrandie et référence
Georg Friedrich Haendel
Concerti grossi, Op. 3
Cappella Coloniensis, August Wenzinger
11./16.02.1959, Bielefeld, Oetker-Halle
Georg Friedrich Haendel a écrit deux séries de Concerti grossi, son opus 3 avec six concertos (HWV 312 – 317) et son opus 6 avec 12 concertos (HWV 319 - 330), ainsi qu'un concerto grosso en ut majeur, "Alexanderfest" (La fête d'Alexandre), HWV 318, composé pour cet oratorio.
C'est cet opus 3 que je vous propose ici, ainsi que le concerto HW 318. L'opus 6 est pour plus tard...
Dans son opus 3 Haendel reprend beaucoup de ses anciennes compositions, qui avaient été composées comme introduction ou comme intermède de ses oeuvres vocales. Le hautbois a une place importante dans ces concertos, c'est pourquoi ceux-ci portent quelquefois le nom de concertos pour hautbois. Les autres instruments - violon, violoncelle, viole, flûte - ont toutefois aussi des parties solistes importantes.
Les instruments utilisés, dans leur description de la fiche jointe aux disques:
Blockflöten: Hans Konrad Fehr, Zürich 1952, Kopie nach Chr. Denner, Nürnberg, Anfang des 18. Jahrhunderts. Oboen: (Barock-Oboen) Otto Steinkopf, Berlin 1954-1956, Fagott: (Barock-Fagotti) Otto Steinkopf, Berlin 1954/55, Kopie nach Chr. Denner, Nürnberg, ca. 1700. Violinen: (altmensuriert) 1. Januarius Gagliano, Napoli, 1747, 2. Sebastian Klotz, Mittenwald, 1762. Violoncello: 1. Andreas Thir, 1770, 2. Giovanni Grancino in Contrada, Milano, 1716. Cembali: 1. A. Hartmann und M. Scholz (Pianohaus Rück), Berlin und Nürnberg, 1941-1951. Kopie nach A. Ruckers, Antwerpen, Anfang des 17. Jahrhunderts, 2. Dr. Rück, Nürnberg, 1957. Kopie nach C. A. Gräbner, Dresden, 1782. Orgelpositiv: Paul Ott, Göttingen, 1955.
L'opus 3, que je vous présente dans les pages suivantes, contient les concertos suivants:
Ces enregistrements sont parus pour la première fois en 1959 et furent très bien reçus par la critique, voir par exemple la revue Gramophone, avril 1960, page 42, dont je cite un extrait:
"[...] This elegantly presented album is a monument to the successful collaboration of musicians and musicologists, something that happens all too rarely in the world of recording. Frederick Hudson spent four years collating 29 sets of part-books of Handel's Op. 3 (loosely known as "Oboe Concertos"), and just to finish the job properly he went through nearly sixty manuscripts as well. Hans Redlich, delving into the unexplored corners of Edinburgh University Library, surfaced with an unknown set of printed part-books which contained a completely different Concerto No. 4, now recorded for the first time. These concertos first appeared in the early spring of 1734, Walsh having pestered Handel into writing what he hoped would be highly successful followers in the long and profitable line of Italian concerti grossi. Either Handel or Walsh had reservations about the "new" Concerto No. 4, since it appeared only in the edition published shortly after the Marriage of the Prince of Orange and the Princess Royal, which took place at St. James's Chapel on March 14th, 1734. Subsequent editions included the familiar No. 4, with the same key-signature but a different instrumental disposition. Adding to this great labour of scholarship, August Wenzinger produced a performing version that leaves little to be desired in the way of tasteful and musical ornamentation, correct use of early instruments, and a welcome attitude towards florid yet artistic cadenzas. His recorder players use instruments copied from originals by the Nuremberg maker, Christoph Denner, whose bassoons were similarly used as the basis for copies by Otto Steinkopf of Berlin, who also plays in this recording. The oboes, too, are by Steinkopf, and they have a mild, woolly tone (I mean this in no pejorative sense) which blends wonderfully well with the bassoons and the string ensemble. There are two harpsichords and an organ, all modern but all in keeping with the tonal characteristics of Handel's time. Even the violins sound different, as they use the old "short stop" measurement common to all violins that Handel ever played or heard. [...]"
Un extrait de la présentation rédigée par Frederick Hudson, dans la traduction du livret du disque:
"[...] Autant qu'on puisse le vérifier, les premiers concerti grossi publiés en Angleterre furent l'opus 2 (1709) d'Albinoni, l'opus 3 (1714?) de Vivaldi, l'opus 6 (1715) de Corelli et l'opus 3 (1730) de Geminiani. Les éditions antérieures rivalisèrent d'ailleurs avec les éditions de Roger d'Amsterdam - dans certains cas elles avaient même une certaine avance chronologique. Haendel avait connu les concerti grossi de Corelli pendant son séjour en Italie (1706 à 1710). Mais à l'exception d'un ou de deux concerti que l'on peut attribuer à la première période de son oeuvre, il ne s'était pas encore essayé dans ce genre. Vers 1734, John Walsh était alors devenu le principal éditeur de Haendel, c'est sur ses instances, probablement, que Haendel avait entrepris la composition du recueil des six concerti grossi opus 3. Il semble aussi que l'intérêt que Haendel prit à ce travail ait diminué au fur et à mesure que la nécessité de terminer ce recueil des six concerti se faisait plus urgente. Quoique ce recueil semble bien pouvoir être considéré comme une première expérience, les concerti sont si variés quant à leur composition et leur instrumentation qu'ils occupent une place de choix dans l'ensemble de l'oeuvre de Haendel.
Le présent enregistrement de l'opus 3 remonte au texte original que l'auteur de ces lignes a reconstitué pour la Hallische Händel-Ausgabe, la grande édition de Halle des oeuvres de Haendel. Au cours des investigations préparatoires à cette édition, ce dernier a utilisé les sources et documents suivants: a) Sept manuscrits datant de l'époque de Haendel; parmi eux ne se trouve, il est vrai, qu'un seul autographe, fragment comportant le premier mouvement du sixième concerto; b) vingt-neuf partitions imprimées dont quatorze avec une page de titre portant la date de 1734 et des années suivantes, les quinze autres avec une autre page de titre datant d'environ 1752; c) cinquante-neuf manuscrits d'importance secondaire (autographes et copies) d'oeuvres que Haendel avait composées avant 1734 et dont il avait emprunté ou arrangé des mouvements pour son opus 3. L'examen de ces manuscrits était d'autant plus indispensable que certains mouvements dans l'ensemble des documents a et b existaient seulement dans des versions criblées de fautes. Des vingt-trois mouvements de l'opus 3 (à l'exception du concerto No 4b), onze mouvements sont des compositions originales (1/1, 2, 3; 2/1, 2, 4, 5; 3/3; 4/3; 5/3, 5). Les douze autres mouvements sont empruntés à des oeuvres datant des années entre 1710 et 1734.[...]"
Les présentations des différents concertos sont données dans les pages suivantes, avec les concertos correspondants.