Mise à disposition du contenu de mes pages selon les termes de la «Licence Creative Commons Attribution» *** Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.5 Suisse (CC BY-NC-ND 2.5 CH)*** *** NonCommercial - NoDerivs 2.5 Switzerland (CC BY-NC-ND 2.5 CH) ***
Mise à disposition du contenu de mes pages selon les termes de la «Licence Creative Commons Attribution» *** Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.5 Suisse (CC BY-NC-ND 2.5 CH)*** *** NonCommercial - NoDerivs 2.5 Switzerland (CC BY-NC-ND 2.5 CH) ***
Veuillez cliquer ici pour accéder à mon RSS FEED
Veuillez cliquer ici pour m'emvoyer un message avec vos remarques!
Haut de page
Retour sur la page d'accueil (ouvre une nouvelle fenêtre)
Embed from Getty Images

Richard LEWIS, photo taken (probably) in the late 1950s by a freelance contracted photographer to promote his burgeoning career in the US to be used by US newspapers, cliquer pour voir l'original
Heinz REHFUSS dans les années 1960, cliquer pour une vue agrandie
Disque MMS-2240, recto pochette, cliquer pour une vue agrandie
Disque MMS-2240, étiquette recto, cliquer pour une vue agrandie
Kopf Bild Vandernoot Andre 155 250
À droite:  Agnes GIEBEL, 20 mars 1962, © Erich Auerbach / Freier Fotograf, Redaktionell #: 143899875, Kollektion: Hulton Archive, © Photo by Erich Auerbach/Hulton Archive/Getty Images, Standard-Editorial-Rechte, „Disponible pour les utilisations éditoriales“; en-dessous Richard LEWIS, voir cette page de Wiki pour plus de détails sur cette photo, et Heinz REHFUSS.
Johann Sebastian BACH
«Notre Dieu est une solide forteresse», BWV 80
Agnes GIEBEL (S), Wilhelmine MATTHÈS (A)
Richard LEWIS (T), Heinz REHFUSS (B)
Choeur BACH
Orchestre de la Société Philharmonique d'Amsterdam
André VANDERNOOT, MMS-2240, P 1962

L'une des cantates les plus connues de la fête de la Réforme est la cantate «Ein’ feste Burg ist unser Gott», «Notre Dieu est une solide forteresse», composée par Johann Sebastian Bach sur le choral éponyme de Luther - affirmant la toute-puissance de Dieu, protecteur des fidèles et bras secourable dans la détresse qu’ils encourent face aux attaques du Diable: «Dans leur faiblesse, les humains ne peuvent pas lutter contre la puissance diabolique, mais quiconque s’est voué au Christ et suit sa Parole sera par lui victorieux du mal».

Au verso de la pochette du disque M 2240 - dans l'édition française de la Guilde Internationale du Disque - est un texte écrit à l'époque par un jeune chef d'orchestre et musicologue français au début de sa carrière... Jean-François PAILLARD!

"[...] La Cantate 80 appelle le chrétien au combat dans l'éclat des fanfares. «Ein feste Burg ist unser Gott» (Notre Dieu est une forteresse inébranlable), c'est aux accents de ce «psaume des batailles» que Luther pénétra dans Worms en 1530. On ne saurait donc s'étonner qu'un caractère belliqueux soit resté associé à la mélodie aux lignes fermement dessinées. Bach ne se contente pas, comme il le fait souvent, d'harmoniser le choral en guise de conclusion de la cantate: il le prend pour thème de deux choeurs et d'un air, imprégnant ainsi toute l'oeuvre d'une profonde unité. Nous conseillons aux auditeurs peu familiarisés avec la liturgie réformée d'une part, et les problèmes d'architecture musicale d'autre part, d'écouter d'abord l'harmonisation finale du choral pour le graver dans leur mémoire et en suivre ensuite plus aisément les transformations. N'oublions pas en effet que tous les premiers auditeurs de Bach connaissaient absolument par coeur des mélodies qui leur restaient ainsi aisément perceptibles sous les variations.

Une première version de la cantate 80 avait été rédigée en 1716 à Weimar: Bach la transforma pour le deuxième centenaire de la Réformation en 1730.

Le premier choeur, en ré majeur, est une grande fresque polyphonique où éclatent toute la science du contrapuntiste, toute la hardiesse de l'architecture. La forme est celle du «choral figuré»: chaque fragment mélodique est traité en entrées fuguées par les quatre voix du choeur avec les cordes de l'orchestre et l'orgue. À la fin de chacune de ces entrées, le thème éclate à la première trompette et aux deux hautbois, tandis que les basses lui répondent en canon sous les ponctuations des 2e et 3e trompettes et des timbales. Bach «corse» encore l'écriture en présentant le deuxième fragment du choral comme un contre-sujet du premier. Et si tout le monde ne perçoit pas à la première audition des richesses de cet ordre, personne ne restera insensible à la grandeur, à l'éclat, à l'assurance qui se dégagent de cette page où s'affirme la victoire définitive du chrétien engagé dans le combat de la vie: "Notre Dieu est une forteresse inébranlable, un refuge, une arme invincible... Le démon s'apprête à livrer maintenant l'assau décisif..."

L'air qui suit développe le même thème: "La victoire appartient à ceux qui sont nés de Dieu". C'est un duo accompagné par les violons et altos à l'unisson qui déroulent une ligne sinueuse au-dessus du continuo. La basse vocalise hardimment tandis que le soprano énonce la deuxième strophe du choral, doublée ou entourée de broderies par le hautbois.

Un beau récitatif de basse souligne d'inflexions expressives la phrase "Repens-toi de tes fautes", avant de se terminer par un arioso aux modulations hardies avec les mots "Que l'esprit du Christ s'unisse fermement à toi!".

Le second air, pour soprano et continuo, abandonne un instant la lutte pour s'ouvrir aux  douceurs de l'amour divin: "Viens habiter dans mon coeur, Seigneur Jésus".

Mais le combat reprend de plus belle avec le choeur suivant où les sopranos, altos, ténors et basses, réunis à l'unisson et clamant la troisème strophe du cantique de Luther ("Même si l'univers entier était la proie des démons... nous ne perdrions pas l'espoir de surmonter l'épreuve") affirment leur confiance indestructible face aux vicissitudes de ce monde, évoquées par l'orchestre en un admirable commentaire symphonique.

"Demeure donc fidèle, mon âme, à l'étendard ensanglanté du Christ" demande le ténor dans le récitatif qui conduit au dernier air, un admirable duo de contralto et de ténor qui est en réalité, sur le plan de l'écriture musicale, un quintette pour deux voix et trois instruments. C'est une de ces pages privilégiées où Bach nous fait participer à la ferveur, à la suavité, à l'intensité de sa vie spirituelle. On sent combien il approuve et vit le texte qu'il doit mettre en musique.

Et la cantate se termine avec la belle harmonisation de la quatrième strophe du cantique: "Le verbe de Dieu prévaudra toujours contre mes assaillants". [...]" Citations extraites du texte de Jean-François Paillard publié au verso de la pochette du disque M 2240 de l'édition française de la Guilde Internationale du Disque.
Disque MMS-2240, extrait verso pochette

Les interprètes sont Agnes GIEBEL (S), Wilhelmine MATTHÈS (A), Richard LEWIS (T) et Heinz REHFUSS (B), accompagnés par le Choeur Bach [*] et l'Orchestre de la Société Philharmonique d'Amsterdam [**], le tout est dirigé par André VANDERNOOT, à l'époque de cet enregistrement chef d'orchestre, puis directeur artistique du Théâtre Royal de la Monnaie, Bruxelles.

L'enregistrement paraît sur le recto du disque MMS-2240, avec la cantate BWV 104 au verso, ainsi que dans le même couplage sur le disque Vanguard Everyman Classics SRV 219 (ref.: cette page de la Library of Congress, datant la parution de 1966). Sur cette fiche du catalogue de la Bibliothèque Nationale de France (BNF) la parution du disque M 2240 est datée de 1962. Je n'ai pas encore pu mieux dater l'enregistrement et la parution: si une personne visitant cette page devait en savoir plus, toutes informations m'intéressent -> Vos remarques!

Cette cantate semble être parue seulement en mono.

(*) Cet «Orchestre Philharmonique d'Amsterdam» - ou «Orchestre de la Société Philharmonique d'Amsterdam» - n'a probablement existé que pour le disque, on le trouve souvent mentionné dans de nombreux disques de Concert Hall / Musical Masterpiece Society: il a certainement été formé pour l'occasion, avec des musiciens venant de plusieurs orchestres.
Selon le Dictionnaire des interprètes d'Alain Pâris, ainsi que cette page de Wikipedia, un «Amsterdams Philharmonisch Orkest» a été fondé en 1953, puis dissout en 1986 pour être intégré dans l'actuel «Nederlands Philharmonisch Orkest»: je ne pense toutefois pas qu'il s'agisse de l'orchestre de ce disque, étant donné que de 1953 à 1969 son nom était «Kunstmaand Orkest», l'orchestre du «Amsterdamse festival Kunstmaand». Ce n'est qu'en 1969 qu'il a reçu le nom de «Amsterdams Philharmonisch Orkest» (APhO). Il est toutefois fort possible - même fort probable - que des musiciens du «Kunstmaand Orkest» aient fait partie de cet «Orchestre de la Société Philharmonique d'Amsterdam».
Selon d'autres sources l'orchestre était formé avant tout de musiciens de l'Orchestre philharmonique de la radio néerlandaise («Radio Filharmonisch Orkest, Hilversum»).
Fort plausible, étant donné que Concert Hall / Musical Masterpiece Society a fait de nombreux enregistrements dans l'Église néo-apostolique de Hilversum.

(**) Pour le Choeur Bachcette fiche de la BNF le met en relation avec le «Koor van de Nederlandse Bachvereniging». Je n'ai toutefois pas pu trouver d'autres sources permettant de recouper et de confirmer cette information: si une personne visitant cette page devait en savoir plus, toutes informations m'intéressent -> Vos remarques!

Une partie des disques à ma disposition pour cette restauration vient de la collection de Stefan KRAMER, que je remercie pour sa générosité.

Voici donc...

Johann Sebastian Bach, «Ein’ feste Burg ist unser Gott», «Notre Dieu est une solide forteresse», BWV 80, Agnes Giebel (S), Wilhelmine Matthès (A), Richard Lewis (T), Heinz Rehfuss (B), Choeur Bach et Orchestre de la Société Philharmonique d'Amsterdam, André Vandernoot, MMS-2240, P 1962

1. Coro Ein feste Burg ist unser Gott                             06:00
2. Aria (B) e Choral (S) Alles, was von Gott geboren              04:21
3. Recitativo (B) Erwäge doch, Kind Gottes, die so große Liebe    02:04
4. Aria (S) Komm in mein Herzenshaus                              03:32
5. Choral Und wenn die Welt voll Teufel wär                       04:32
6. Recitativo (T) So stehe dann bei Christi blutgefärbten Fahne   01:42
7. Aria (Duetto) (A T) Wie selig sind doch die, die Gott ...      04:24
8. Choral Das Wort sie sollen lassen stahn                        01:27
que vous pouvez obtenir en...
pour un téléchargement libre, depuis mon site

8 fichiers FLAC, 2 fichiers CUE (*) et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP

(*) 1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.


Disque MMS-2240, recto pochette

Disque MMS-2240, recto pochette



Disque MMS-2240, étiquette recto

Disque MMS-2240, étiquette face recto



Heinz REHFUSS dans les années 1960

Heinz REHFUSS dans les années 1960