Portraits de Camille Saint-Saens: à gauche Hulton Archive, #: 2634747, © Photo by Hulton Archive/Getty Images, à droite Henri Manuel, #: 3401610, © Photo by Henri Manuel/Hulton Archive/Getty Images. Pour les deux photos: © Getty Images, photos disponibles pour les utilisations éditoriales non commerciales
Camille SAINT-SAENS
Sonate pour clarinette et piano en mi bémol majeur, op. 167
Herbert TICHMAN, clarinette
Ruth BUDNEVICH, piano
MMS-2066 (CH-G18), (P) 1952
Camille Saint-Saëns compose sa sonate pour clarinette et piano en mai et juin 1921: c'est une oeuvre très tardive, l’une des trois sonates pour instruments de la famille des bois qu'il compose peu avant son décès - les deux autres sont pour hautbois et pour basson (Saint-Saëns avait également prévu d’écrire des sonates pour flûte et pour cor anglais).
Dédiée à Auguste Périer, professeur de clarinette au Conservatoire de Paris, la sonate pour clarinette est publiée en novembre 1921 chez Durand.
C'est "[...] une oeuvre typique de sa dernière manière, fluide et diaphane. À cause de son esthétique particulièrement néo-classique, elle annonce presque le style de Poulenc. Comme chez Corelli ou Haendel, l’oeuvre suit de près le plan en quatre mouvements de la sonate baroque. [...]" cité d'un texte de Marc-André Doran publié dans ce livret du CD Atma Classique ACD2 2680.
Une courte description: "[...] un chef d’oeuvre de malice, d’élégance et de lyrisme discret. [...] Dès l’Allegretto en mi bémol, le thème se développe en 12/8, comme une promenade sur des terres oubliées, mais que ravive (mesures 16 et 17) un bref souvenir du second Acte de Samson. Tout, ici, est pensé, réalisé, pour mettre en valeur les différentes qualités – de son, d’atmosphère, de volubilité - propres à la clarinette. Ainsi chante-t-elle dans l’Allegro animato un thème de gavotte en la bémol, «avec de curieux accords, peu orthodoxes sous la plume d’un maître réputé si conservateur».
Quant au Lento à 3/2, en mi bémol mineur, d’un intérêt exceptionnel, il développe, à l’instar d’un chalumeau, un douloureux thrène, que soutient une obsédante pédale de tonique, accusant encore la sombre gravité du discours, passant du grave à l’aigu. On ressent une pensée funèbre, inscrite au cénotaphe.
Mais dans une sorte de sursaut, typiquement saint-saënnaise, le finale Molto Allegro en mi bémol, majeur, pirouette en 4/4, reprenant les exemples laissés par les musiciens du XVIIIe siècle, refusant de terminer la partition sur un sentiment de tristesse tandis que le «thème du souvenir», entendu au début de l’Allegretto liminaire, reparaît, nostalgique, assurant ainsi l’unité de l’oeuvre - de ce chef-d’oeuvre.[...]" cité d'un texte de Jean Gallois «Camille Saint-Saëns» - ed. Mardaga 2004 - publié dans ce livret d'un CD Pianobleu consacré à la musique de Saint-Saëns.
Extrait du recto de la pochette du disque Concert Hall G-18
La parution de ce disque est annoncée dans le 2e supplément du WERM, page 187, couvrant la période 1951 - 1952.
L'enregistrement est ensuite réédité au verso du disque Musical Masterpiece Society MMS-2066 - avec la sonate pour violon et piano, FWV 8, de César Franck (Louis Kaufman, violon, Hélène Pignari, piano) au recto. C'est d'un exemplaire de ce disque - dans l'édition française de la Guilde Internationale du Disque - que provient la restauration proposée sur cette page, cette face du MMS-2066 étant en meilleur état que celle du G-18.
Voici donc...
Camille Saint-Saens, sonate pour clarinette et piano en mi bémol majeur, op. 167, Herbert Tichman, clarinette, Ruth Budnevich, piano, MMS-2066 (CH-G18), (P) 1952
1. Allegretto 04:12
2. Allegro animato 02:07
3. Lento 04:34
4. Molto allegro - Allegretto 04:59
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Étiquette verso du disque MMS-2066, édition française
