La photo illustrant l'en-tête est extraite d'une photo du «Omroeporkest» dirigé par Henk SPRUIT, une photo prise dans un studio de la «Katholieke Radio Omroep (KRO)» dans les années 1950, venant de la collection privée de son fils Jop Spruit, ref. Christien bolt 4.
Photo à droite: Henk Spruit, photo datant probablement de la seconde moitié des années 1930 «Foto, vermoedelijk uit de tweede helft van de jaren dertig», Christien bolt 4.
Portrait de Camille Saint-Saens à gauche Hulton Archive, #: 2634747, © Photo by Hulton Archive/Getty Images, photo disponible pour les utilisations éditoriales non commerciales
Camille SAINT-SAENS
Marche militaire française de la Suite Algérienne, op. 60
Netherlands Philharmonic Orchestra
Henk SPRUIT
Concert-Hall [Annual series, 7] Release G-18, (P) 1952
En 1873 - épuisé par une surcharge de travail et craignant la tuberculose - Saint-Saëns prit le bateau pour Alger, sur le conseil de ses médecins. Il y fut émerveillé par le ciel clair et limpide, d’un bleu inconnu en France, et par ce pays où tout respirait la vie, l’abondance et la fertilité. Alger demeura un de ses havres favoris jusqu’à la fin de sa vie.
Sa Suite algérienne, qui inclut des airs entendus pendant ce premier séjour, fut en fait écrite à Boulogne en 1880. Elle est formée de 4 pièces:
1. Prélude (en vue d'Alger). Molto allegro
2. Rhapsodie mauresque. Allegretto non troppo (D major)
3. Rêverie du soir (à Blidah). Allegretto quasi Andantino (A major)
4. Marche militaire française. Allegro giocoso
"[...] La Suite s’ouvre avec subtilité et mystère par un prélude impressionniste évoquant le bateau du voyageur approchant de la côte à Alger et la fièvre croissante des bruits de la ville. Le second mouvement est une Rhapsodie mauresque dans laquelle Saint-Saëns s’inspire de mélodies arabes tandis que le troisième mouvement évoque la sensualité tenace des sons et des parfums d’une nuit d’orient à Blidah.
La Suite reflète l’amour que Saint-Saëns ressentit sa vie durant pour l’Algérie (c’est d’ailleurs là qu’il s’éteignit en 1921). Le thème du troisième mouvement lui fut inspiré lors de sa première visite dans ce pays en 1875 et fit d’abord l’objet d’une pièce indépendante intitulée Rêverie orientale. Cette pièce remporta un tel triomphe lors d’un concert de bienfaisance à Paris en 1879 que Saint-Saëns fut encouragé par son éditeur à écrire d’autres pièces «pittoresques» de ce genre. Le reste de la Suite fut composé au bord de la mer à Boulogne-sur-mer durant l’été 1880 et l’oeuvre fut créée à Paris au mois de décembre suivant. Le public français, qui se méfiait des symphonies mais adorait les grands orchestres, fut séduit par cette pièce qui alla rejoindre un vaste répertoire de suites orchestrales très pittoresques allant de Massenet à Charpentier.
Quant au finale résolument français, il devint l’une des pièces préférées des fanfares militaires et Saint-Saëns lui-même en enregistra un arrangement pour piano. James Harding, l’un des biographes du compositeur, a même suggéré qu’avec cette pièce «vive, impatiente et optimiste», Saint-Saëns dressa sans le savoir son auto-portrait, avec ses gestes d’oiseau, son élocution vive et ardente mais toujours dépassée par ses pensées, et ce besoin pressant d’achever une oeuvre pour pouvoir s’attaquer à une autre dont l’idée tourmentait déjà son esprit impatient. [...]" cité d'un texte de Edward Blakeman, dans une traduction de Nicole Valencia, paru en 2000 chez Chandos, livret du CD CHAN 9837.
La première édition de la partition (Paris: Durand, Schoenewerk & Cie., n.d.[1881]. Plate D.S. & Cie. 2860, Reissue (after 1891), plate prefix changed to D. & F) donne les courts programmes suivants:
Extrait du recto de la pochette du disque Concert Hall G-18
Cette Marche Militaire Française est ici interprétée par le «Netherlands Philharmonic Orchestra» [*] dirigé par Henk SPRUIT.
(*) Il s'agit d'un orchestre formé pour l'occasion, apparaissant très souvent dans les enregistrements Concert Hall & Sociétés affiliées, et non d'un précurseur de l'orchestre portant actuellement ce nom (Nederlands Philharmonisch Orkest), fondé bien plus tard, en 1985.
D'après cette page de Wikipedia c'est l'Orchestre Symphonique d'Utrecht (dont le chef à cette époque était Paul Hupperts) qui formait l'essentiel du «Netherlands Philharmonic Orchestra».
L'enregistrement paraît au recto du disque Concert Hall Society [Annual series, 7] Release G-18 en complément de la Suite du Ballet Henry VIII - avec la Sonate pour clarinette et piano en mi bémol majeur, op. 167, Herbert Tichman, clarinette, Ruth Budnevich, les deux également de Camille Saint-Saëns, au verso:
La parution de ce disque est annoncée dans le 2e supplément du WERM, page 187, couvrant la période 1951 - 1952.
Voici donc...
Camille Saint-Saëns, Marche militaire française de la Suite Algérienne, op. 60, Netherlands Philharmonic Orchestra, Henk SPRUIT, Concert-Hall [Annual series, 7] Release G-18, (P) 1952 (Allegro giocoso 04:03)
que vous pouvez obtenir en...
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Camille Saint-Saëns, Suite Algérienne, Page de couverture de la partition de l'arrangement pour deux pianos fait par Camille Saint-Saëns, Paris: Durand, Schoenewerk & Cie., n.d.[1881]. Plate D.S. & Cie. 2829, source: IMSLP.
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