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Emmanuel Chabrier, Date d'édition: 1900, 1 impression photomécanique, diamètre 11,5 cm, Droits: domaine public, Identifiant: ark:/12148/btv1b8416317h, Source: Bibliothèque nationale de France, département Musique, Est.Chabrier008, cliquer pour voir l'original
Bourrée fantasque pour le piano d'Emmanuel Chabrier, Éditeur: Enoch et Costallat (Paris), 1891, In-fol., 13 p., Droits: domaine public, Identifiant: ark:/12148/btv1b52000642s, Source: Bibliothèque nationale de France, département Musique, VM12-5104 (A), cliquer pour voir l'original
pochette plastique pour disques MMS 17 cm, cliquer pour une vue agrandie
MMS 951, étiquette 1ère face, cliquer pour une vue agrandie
Kopf Bild Le Conte Pierre Michel 155 250
Emmanuel CHABRIER
Orchestration de Felix Mottl
Bourrée fantasque, D 75
Orchestre des concerts de Paris
Pierre-Michel LE CONTE, MMS 951

La Bourrée fantasque est à l'origine une oeuvre pour piano. On ne sait pas exactement quand Emmanuel Chabrier commença à composer cette courte oeuvre. Les musicologues s’accordent à dire que c’est vraisemblablement en avril 1891, peu après que Chabrier - après trois ans d'interruption - se soit à nouveau tourné vers la musique pour piano:

"[...] De La Membrolle (près de Tours) où résidait sa belle-mère et où Chabrier se retirait régulièrement pour composer, il écrivit le 11 (?) mai à son épouse: «J’ai terminé 2 morceaux de piano que je porterai moi-même à Paris vers le 21 ou 22. J’en suis content, – j’avais besoin de ce petit tremplin pour escalader Briséïs» (Emmanuel Chabrier. Correspondance, éd. par Roger Delage/Frans Durif, Paris, 1994, p. 881).
Outre la Bourrée fantasque, les morceaux cités ici pourraient désigner soit l’un des Cinq morceaux pour piano publiés en 1897 seulement, à titre posthume, soit une composition aujourd’hui disparue.

Dès le départ, Chabrier avait en tête de faire jouer la Bourrée à Édouard Risler, jeune pianiste alors âgé de 18 ans à peine et dont le jeu l’enthousiasmait. Risler, à qui l’oeuvre est également dédiée, était l’élève de Louis Diémer au Conservatoire de Paris et fit la connaissance de Chabrier au plus tard début 1891.

Le 12 mai, Chabrier écrivit à Risler, avec l’humour qui le caractérisait: «Je vous ai fabriqué un petit morceau de piano que je crois assez amusant et dans lequel j’ai compté près de 113 sonorités différentes.
[…]Si le morceau vous plaît, je vous le recommande comme accolade dans les salons et vous en promets une pour le cher déchiffrage!» (Correspondance, p. 882).

Le fait que l’oeuvre soit destinée à Risler explique probablement aussi la présence d’indications dynamiques et d’articulation très détaillées, car Chabrier était parfaitement conscient des difficultés techniques et d’interprétation de la pièce, du moins pour un pianiste aussi jeune.


Par contre, aucune explication du compositeur ne nous est parvenue concernant le titre étrange de Bourrée fantasque. Dans la lettre à Risler précédemment citée, une indication préconisant «[…] que ce soit imbécile et fou!» pointe en direction d’un extravagant «tour de force». La bourrée, ancienne danse de cour rapide
[...] ne constitue cependant que l’ossature d’une grande variété d’harmonies et de rythmes nouveaux, où deux thèmes de base explorent tout leur potentiel sonore dans le cadre d’une forme libre à reprises. [...]" citation extraite du texte de Peter Jost, Munich, printemps 2012, publié en préface de l'édition de cette oeuvre par Henle.

La première audition fut donnée le 7 janvier 1893, lors d’un concert de la Société nationale de musique à Paris – non par son dédicataire, mais par la pianiste Madeleine Jossic (née Jaeger), une élève de Chabrier. Risler joua la Bourrée fantasque pour la première fois à la Salle d’Harcourt à Paris le 3 décembre 1893.

Emmanuel Chabrier avait l'intention d'orchestrer sa Bourrée fantasque, mais cette orchestration n'est restée que fragmentaire. D’autres compositeurs s’essayèrent à l’orchestration de la Bourrée fantasque. Parmi ces adaptations, la plus connue est datée de 1898 et a été réalisée à partir de la version originale pour piano par Felix Mottl. La première audition en fut donnée le 27 mars 1898, avec l'Orchestre Lamoureux dirigé par Felix Mottl.

Pierre-Michel LE CONTE enregistre cette oeuvre pour la Musical Masterpiece Society avec un orchestre nommé «Orchestre des concerts de Paris»: on retrouve cet orchestre dans beaucoup d'enregistrements de cette époque, mais on n'en connaît plus l'identité exacte. L'enregistrement paraît sur la première face du petit disque MMS 951, avec Espana, mêmes interprètes, sur l'autre face - une parution datée de 1961 dans le catalogue de la Bibliothèque Nationale de France. Je n'ai pu trouver qu'une réédition sur disque: Perfect PL 13009, avec d'autres oeuvres de Chabrier (ref.: Myers Index of records review, Notes, 1960, vol 18, No 1, page 97); l'enregistrement a été réédité vers 1991 sur un CD des Éditions Atlas, d'après cette notice du catalogue de la Bibliothèque Nationale de France.

Voici donc...

Emmanuel Chabrier, Orchestration de Felix Mottl, Bourrée fantasque, D 75, Orchestre des concerts de Paris, Pierre-Michel Le Conte, MMS 951 (05:50)
que vous pouvez obtenir en...
pour un téléchargement libre, depuis mon site

MMS 951 -> WAV -> léger à moyen DeClick avec ClickRepair (l'excellent logiciel de Brian Davies), des réparations manuelles  -> FLAC

1 fichier FLAC, 2 fichiers CUE (*) et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP

(*) 1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.


MMS 17cm PochettePlastique
pochette plastique pour disques MMS 17 cm

MMS 951 Label 1 65C2FC
MMS 951, étiquette 1ère face