Le portrait illustrant l'en-tête de cette rubrique est extrait d'une photo de la Télévision Française prise en 1959.
À droite: Guy Fallot, violoncelle, et sa soeur Monique, piano, Paris, janvier 1955, © Boris Lipnitzki / Roger-Viollet, utilisation autorisée dans le cadre de l’illustration de sites internet personnels à vocation non commerciale. Numéro d'image: 73428-22, Numéro d'inventaire: LIP-2422-025 et Numéro d'image: 73428-16, Numéro d'inventaire: LIP-2422-019
À gauche Guy Fallot, insert publicitaire Columbia 1962, en-dessous page de garde de la partition de l'édition 1897, exemplaire BNF
Gabriel FAURÉ
Élégie pour violoncelle et piano, Op. 24
Monique et Guy FALLOT
Ducretet Thomson 450 C 085, env.1957
Cet enregistrement peut être également écouté en ligne sur cette page du groupe Guy FALLOT du site www.notrehistoire.ch. Le logiciel Adobe Flash Player doit toutefois être installé sur votre ordinateur pour pouvoir écouter le fichier (s'il n'est pas déjà intégré dans votre navigateur web).
Gabriel Fauré compose son Élégie, Op. 24, en 1880. Elle est à l'origine conçue comme mouvement central d'une sonate pour violoncelle: Gabriel Fauré commençait en effet souvent par composer le mouvement lent. Cette sonate ne fut néanmoins jamais terminée et cette partie de sonate parut seule en janvier 1883 chez Julien Hamelle sous le titre d’Élégie op. 24.
Selon toute vraisemblance, l’oeuvre fut donnée en première audition privée avant sa publication, le 21 juin 1880 lors d’une des soirées que donnait Saint-Saëns dans son domicile de la Rue Monsieur-le-Prince. Une lettre de Fauré à Julien Hamelle datée du 24 juin 1880 mentionne en effet que son «morceau de violoncelle» fut joué à titre privé chez Saint-Saëns et reçut un accueil très favorable (Jean-Michel Nectoux, Gabriel Fauré. Correspondance, Paris, 1980, p. 99).
La première audition publique de l’oeuvre eut lieu le 15 décembre 1883, lors d’un concert de la Société nationale de musique. Jules Loëb, professeur de violoncelle au Conservatoire de Paris et dédicataire de la pièce, tenait la partie de violoncelle, accompagné par le compositeur au piano.
Un manuscript peut être visualisé à partir de cette page du site de la Bibliothèque Nationale de France.
Quelques précisions sur l'Élégie:
"[...] Le succès rencontré dès le début par l’Élégie et qui dure encore aujourd’hui provient en grande partie du fait que dans cette musique, l’émotion figure au premier plan: «En 1880, Fauré s’autorise, pour la dernière fois, l’expression directe de sentiments pathétiques, et l’on verrait volontiers dans cette belle page l’une des dernières manifestations du postromantisme musical en France» (Jean-Michel Nectoux, Gabriel Fauré. Les voix du clair-obscur, Paris, 22008, p. 144).
Même si le titre d’Élégie fut choisi a posteriori, la structure de la pièce tient des autres élégies de l’époque, la plupart du temps de forme lied ternaire. Mentionnons à titre d’exemple l’Elegie II pour piano de Liszt, composée en 1877 (Catalogue Searle, no 197) et dont le compositeur réalisa la même année une version pour violoncelle et piano, ou alors l’Élégie op. 17 (1888) pour les mêmes instruments de Glazounov. Le caractère et l’expression du mouvement lent de sonate de Fauré suggèrent également le titre d’Élégie.
Au thème introductif, un chant plaintif et passionné du violoncelle sur un accompagnement de piano au caractère de marche funèbre, succède, dans la partie centrale, un second thème lyrique, presque éthéré, en La bémol majeur. Ce nouveau thème est énoncé au piano, alors que l’accompagnement de violoncelle égrène un motif de quatre notes provenant du thème de l’introduction (la 2e partie de la 2e mesure).[...]" cité d'un texte de Jean-Christophe Monnier écrit à Lausanne au printemps 2013 et publié comme préface d'une édition de cette oeuvre chez Henle .
L'Élégie fut par la suite arrangée - par le compositeur - pour violoncelle et orchestre (deux flûtes, deux hautbois, deux clarinettes, deux bassons, quatre cors et des cordes), à la demande du chef d'orchestre Édouard Colonne. Elle fut donnée en première audition le 7 avril 1897 à la Salle Érard, avec le violoncelliste Louis Hasselmans. On ne peut toutefois plus déterminer si l’orchestre était placé sous la direction de Fauré. Cette version pour violoncelle et orchestre parut en 1901 chez Hamelle; Gabriel Fauré la dirigea le 26 avril 1901 lors d’un concert de la Société nationale de musique, avec Pablo Casals comme soliste.
Monique et Guy FALLOT enregistrent cette courte oeuvre pour Ducretet Thomson, l'enregistrement paraît sur le petit disque 17 cm Ducretet Thomson 450 C 085, avec la Romance Op. 69 - également de Fauré - et la "Mélodie Élégie" - le No 5 de l'Opus 10 de Jules Massenet - sur l'autre face. Le dépôt légal de la Bibliothèque Nationale de France indique 1958 comme année de parution: je n'ai pas pu trouver de données ni sur la date ni sur le lieu d'enregistrement, et pas non plus sur une autre réédition de cet enregistrement, donc si une personne visitant cette page devait en savoir plus, toutes informations m'intéressent -> Vos remarques!
Voici donc...
Gabriel Fauré, Élégie pour violoncelle et piano, Op. 24, Monique et Guy Fallot, Ducretet Thomson 450 C 085, env.1957 (06:44)
que vous pouvez obtenir en...
pour un téléchargement libre, depuis mon site
Ducretet Thomson 450 C 085 -> WAV -> léger à moyen DeClick avec ClickRepair (l'excellent logiciel de Brian Davies), des réparations manuelles -> FLAC
1 fichier FLAC, 2 fichiers CUE (*) et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP
(*) 1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.