Christoph Willibald GLUCK
Concerto en sol majeur
Gustav SCHECK, flûte
Cappella Coloniensis, August WENZINGER
Christoph Willibald Gluck est connu avant tout pour ses oeuvres vocales, il n'a d'ailleurs composé que peu d'oeuvres purement instrumentales. Pour ce concerto en sol majeur il n'est même pas certain qu'il en soit le compositeur:
"[...] On ne saurait dater avec précision le concerto pour flûte et orchestre en sol majeur de Gluck, transcrit et édité en son temps par Hermann Scherchen, car il s'agit d'un manuscrit qu'on ne peut attribuer avec certitude à ce compositeur (dans son article sur Gluck dans l'encyclopédie MUSIK IN GESCHICHTE UND GEGENWART, Anna Amalie Abert ne donne pas de date pour ce concerto, et met en question la paternité d'auteur de Gluck). Mais si cette ceuvre est bien de lui (ceci reste malgré tout très probable) on peut la cerner d'un peu plus près: elle doit dater de cette époque, après 1736, où le jeune Gluck résidait en tant que musicien de chambre chez Antonio Maria Melzi à Milan, tout en étudiant avec Giovanni Battista Sammartini (1698-1775). Gluck grandit parmi les paysans de Bohème et partagea toute sa jeunesse durant les jeux de ce peuple simple nais passionné de musique, tout au plus apprit-il d'un petit maitre d'école quelques notions élémentaires de musique, et à part Sammartini on ne lui tonnait aucun maure de renom. C'était donc en fait un autodidacte, et les leçons de Sammartini durent lui paraitre aussi nécessaires que bienfaisantes - nécessaires puisque que son éducation théorique comportait sans doute des lacunes, bienfaisantes grâce à ses affinités avec Sammartini, que l'histoire musicale voit en effet comme un précurseur important du style instrumental classique. En apprenant ainsi à contrôler l'orchestre, Gluck fit un premier pas sur la voie qui le mènerait à ses grandes créations lyriques. Par sa forme, son concerto en sol majeur pourrait servir d'ouverture à un de ses premiers opéras italiens - vraie SINFONIA napolitaine. Par son caractère aussi, c'est une oeuvre toute italienne (Sammartinienne!): qu'il s'agisse de sa thématique - basée de préférence sur des motifs d'accords parfaits -, de ses arpèges, des alertes passages en double croches, ou de sa nature simple nais enthousiaste. Et pourtant, quelques effets sonores particuliers, obtenus par des combinations de voix inattendues, une fine réserve dans l'usage de l'éloquence «bouffe» italienne, annoncent déjà le chemin que prendra Gluck plus tard, celui qui mène à cette semplicità, verità e naturalezza (simplicité, vérité et naturel) que la célèbre préface à son opéra Alceste prône comme étant l'objectif et le but de chaque compositeur. [...]" citation extraite d'un texte de Gerold Fierz, traduction de Anne de Dadelsen, publié au verso de la pochette du disque ex libris EL 16 886 avec ce concerto dans l'interprétation de Peter-Lukas Graf, Camerata Zürich dirigée par Räto Tschupp.
Christoph Willibald Gluck, Konzert in G-dur, Gustav Scheck, Flöte, Cappella Coloniensis, August Wenzinger (1. Allegro non molto 05:17, 2. Adagio 04:10, 3. Allegro commodo 04:27)
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