Johann Sebastian BACH
Concerto brandebourgeois No 6
en si bémol majeur, BWV 1051
Walter KÄGI und Marianne MAIER, alto
August WENZINGER, violoncelle
Konzertgruppe der Schola Cantorum
Basiliensis, August WENZINGER
Freiburg i. Br., Paulus-Saal, 15.01.1950
Nous arrivons au dernier des 6 concertos, c'est l'enregistrement le plus ancien de cette intégrale, et pourtant de très bonne qualité sonore. À souligner: c'est August Wenzinger lui-même qui est au violoncelle.
Peter Wackernagel: "[...] L'instrumentation du Sixième concerto en si bémol majeur (BWV 1051) n'est point conforme aux règles habituelles. Bach s'y limite aux cordes, comme il l'a déjà fait dans le Troisième concerto. Mais il prive ici l'ensemble de l'instrument auquel est habituellement confiée la voix principale, le violon. L'orchestre de cet ouvrage n'est formé que d'altos, violes de gambe, violoncelles et contrebasses, ce qui n'est pas sans conférer une teinte un peu assombrie à cette musique. Mais une telle instrumentation n'influence pas seulement la sonorité de l'oeuvre: le caractère mélodique en est également modifié. L'exemple le meilleur en est donné, d'emblée, dans le premier mouvement. Les instruments qui sont d'habitude à la basse mènent ici le jeu concertant. Ainsi, leurs thèmes visent moins l'expression caractéristique qu'un large déploiement d'harmonies.
Le thème principal consiste en la présentation de l'accord fondamental suivi de ses deux dominantes dans un dessin canonique des altos. Les violes de gambe et les violoncelles se joignent ensuite au jeu concertant, qui débute par une levée en saut de quarte, lequel s'agrandira plus tard en saut de septième. Ceci entraîne des transitions modulantes qui transposent en mineur l'harmonie du morceau. La tonalité principale majeure ne revient que vers la fin et après de larges détours. Les combinaisons sonores sont d'une variété très grande, malgré le cadre restreint de l'instrumentation. Dans les intervalles les plus variés, le canon demeure toujours ici le procédé structural de la conduite des voix.
Le second mouvement est une fugue à deux voix, sans intermède, confiée aux altos qui dessinent leurs figures thématiques sur le contrepoint des cellis. Ceux-ci brodent en quelque sorte des ornements mouvementés suivant les règles du contrepoint. Vers la fin, la contrebasse reprend encore le thème de temps à autre. La musique passe de deux à trois voix, devenant plus dense, plus intense dans l'expression, cette intensité se décharge en fausses conclusions et en amples roulades. L'accord de la fin est tendu et ouvert.
Le troisième mouvement est un morceau d'une grandeur et d'une force élémentaires. Son thème syncopé dégage une forte énergie rythmique. Entre les différentes reprises, totales ou partielles de celui-ci, se situent des parties concertantes variant le thème ou consistant en figurations rapides d'accords et d'arpèges. Bach y confie aux altos des tâches relevant nettement de la virtuosité. [...]"
Voici donc...
Johann Sebastian Bach, Konzert Nr. 6 B-Dur, BWV 1051 für 2 Violen, 2 Viole da gamba, Violoncello und Basso continuo, Walter Kägi und Marianne Maier, Violen, August Wenzinger, Violoncello, Konzertgruppe der Schola Cantorum Basiliensis, August Wenzinger, Freiburg i. Br., Paulus-Saal, 15.01.1950 (1. (Allegro) 07:36, 2. Adagio ma non tanto 05:17, 3. Allegro 06:01)
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