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Portrait de Germaine Vaucher-Clerc illustrant l'en-tête de cette rubrique: voir plus bas dans cette page pour un agrandissement et les références exactes de ce portrait
Courte biographie
6 décembre 1918,Genève - 4 février 1974, Genève
Claveciniste et pédagogue de nationalité suisse
Germaine Vaucher-Clerc commence d'apprendre le piano auprès de sa mère - née Roesgen, qui fut une élève du pianiste Willy Rehberg [2]. C'est à Alexandre Mottu - dont elle fut l'élève - que Germaine Vaucher-Clerc doit sa carrière de claveciniste:

"[...] Ma mère, née Roesgen, qui avait fait ses classes de piano au Conservatoire de Genève avec Willy Rehberg, fut mon premier professeur. Quand, par la suite, on la nomma à l’Ecole artistique de musique, j’entrai, à mon tour, dans cette institution, où je fus l’élève de Louis Piantoni. Puis, ayant pris des leçons particulières avec Alexandre Mottu, je fus orientée par lui vers le Conservatoire: diplôme de capacité, Prix Held (pour le déchiffrage), Prix de virtuosité. A cette époque, Mottu me faisait souvent venir chez lui, avec Lottie Morel, pour nous faire jouer sur son clavecin, qu’il travaillait en autodidacte. C’est lui qui m’a poussée dans cette voie, me forçant presque la main, et cela avec une générosité admirable [...]" cité d'un entretien de Germaine Vaucher-Clerc avec Blanche Strubin [4].

En sa qualité de pédagogue, Alexandre Mottu sut encourager bien des vocations. Parallèlement au piano, cet artiste - curieux de tout - s’intéressait passionnément au clavecin, instrument que - à l'époque - l’on venait de redécouvrir, et dont il jouait en autodidacte. Il y initia donc Germaine Vaucher-Clerc, qui se consacra ensuite entièrement à cet instrument. En 1933 elle termina ses études brillament, avec un prix de virtuosité au piano et une distinction au clavecin [1]).


Germaine Vaucher-Clerc est bien connue en Suisse pour avoir participé à de très nombreuses créations d'oeuvres contemporaines, entre autres bien entendu de Frank Martin: en 1947, elle donna en première audition, sous la direction d’Ernest Ansermet, la «Petite symphonie concertante» de Frank Martin, qu’elle interpréta d’innombrables fois par la suite, par exemple avec Victor Desarzens et son Orchestre de Chambre de Lausanne, avec Pierre Colombo et l’Orchestre de Chambre de Genève, au Festival d’Edimbourg, lorsque l’OSR s’y rendit, au Festival de Schwetzingen (sous la conduite de Victor Desarzens), lors du concert offert, au Grand-Théâtre, à l’occasion de la remise du Prix de la Ville de Genève à Frank Martin [4], ainsi que l'enregistrement mémorable qui obtint, en 1952, le Grand Prix du disque, et associa aux noms d’Ansermet et de Germaine Vaucher-Clerc ceux de la pianiste Doris Rossiaud et du harpiste Pierre Jamet [3]. Autre enregistrement qu’il convient de citer au palmarès de cette instrumentiste de talent: sous la direction d'Ernesto Halffter les «Tréteaux de Maître Pierre»  de Manuel de Falla, dont elle avait été la première, à Genève, à faire connaître le fameux concerto pour clavecin.

Un autre récital mémorable: elle fut la première à donner à Genève - en 1945 déjà! - l'intégrale du Clavecin bien tempéré de Bach.

En 1943 - suite au décès d'Alexandre Mottu - Germaine Vaucher-Clerc lui succède au Conservatoire de Genève. À son retour de Paris, en 1953, Germaine Vaucher-Clerc s’est vu confier une classe de piano élémentaire pour garçons. Puis elle enseigna dans les degrés secondaires, classes jeunes filles. En 1965, elle fut nommée professeur de clavecin.


Succédant à Charles Kohler, Germaine Vaucher-Clerc a été la claveciniste attitrée de l'Orchestre de la Suisse Romande jusqu’en 1950, date à laquelle elle partit pour Paris, où elle séjourna trois ans et déploya une activité féconde, aussi bien comme soliste qu'à l’intérieur de plusieurs formations de musique de chambre [3].

Germaine Vaucher-Clerc sur ses années à Paris:

"[...]J’avais une très forte envie de séjourner à Paris et j’y ai vécu trois ans. Mon premier contact avec la capitale française remonte à l’époque où j'y fus envoyée par le Conservatoire, dans le cadre d’un échange de concerts. J’y avais fait alors la conaissance de Fernand Oubradous, avec qui j’ai souvent joué depuis. En 1949, j’ai donné à Paris l'intégrale du Clavecin bien tempéré et, l'année suivante, les Variations Goldberg. J'ai eu de nombreux engagements à la Radio parisienne, entre autres le Concert champêtre de Poulenc et l'enregistrement du Clavecin bien tempéré. Pour le premier livre de cette oeuvre monumentale, on m’avait laissé très exactement - tenez-vous bien... - deux heures d’horloge! [...]" [4]

À Paris, toujours, Germaine Vaucher-Clerc s’associe avec une flûtiste, une violoniste et une violoncelliste pour former le Quatuor Féminin, avec lequel elle fait des tournées en Espagne et en Italie. Et c’est à Paris encore qu’elle joue pour la première fois, en soliste, avec l’Orchestre de Chambre de Stuttgart, que dirige Karl Münchinger, au cours de deux concerts, Salle Pleyel. De là date une longue et féconde collaboration: 

"[...]Nous avons donné des concerts en Allemagne, en France (dix concerts dans neuf villes différentes), à Genève, Montreux, Barcelone, Lisbonne, Perugia, en Belgique. A Barcelone, nous nous sommes trouvés dans une salle construite par Gaudi et ses disciples : décor effarant, mais acoustique merveilleuse. [...]" [4]

Pendant toutes ces années Germaine Vaucher-Clerc donna de nombreux récitals de clavecin en Suisse et à l’étranger, au Festival international J.-S. Bach de Schaffhouse, en soliste avec les orchestres de chambre de Stuttgart, Lausanne (OCL) et Paris, l'Orchestre de la Suisse Romande (OSR); en musique de chambre elle a joué entre autres avec Marcelle Rau, Chil Neufeld et Simon Bakman [2]. Elle fit partie de la Ménestrandie d’Hélène Teysseire-Vuilleumier et prêta régulièrement son concours au Centre des premières auditions [4].

Germaine Vaucher-Clerc, 1967, Ref.: MFP-BGE-BMUS Q76, Bibliothèque de Genève.

Cet exemplaire de ce portrait de Germaine Vaucher-Clerc  m'a été offert  par la Bibliothèque de Genève. Il provient du programme du concert donné le 7 juillet 1970 dans la Cour de l’Hôtel de Ville de Genève par l’Orchestre de chambre du Wurtemberg-Heilbronn. 

Ce portrait est également paru dans «Des clavecins de toutes les couleurs», Entretien de Germaine Vaucher-Clerc et Blanche Srtubin, publié en page XIX du supplément de la Tribune de Genève du 7 avril 1967
Germaine Vaucher-Clerc, 1967, Ref.: MFP-BGE-BMUS Q76, Bibliothèque de Genève

Cet exemplaire de ce portrait de Germaine Vaucher-Clerc  m'a été très généreusement offert  par la Bibliothèque de Genève. Il provient du programme du concert donné le 7 juillet 1970 dans la Cour de l’Hôtel de Ville de Genève par l’Orchestre de chambre du Wurtemberg-Heilbronn sous la direction de Jörg Faerber (oeuvres de Mozart, Dittersdorf, Bucchi, Françaix et Tischhauser). Ce portrait est également paru dans «Des clavecins de toutes les couleurs», Entretien de Germaine Vaucher-Clerc et Blanche Strubin, publié en page XIX du supplément de la Tribune de Genève du 7 avril 1967

Sur ce concert, cité du compte-rendu paru le lendemain dans le Journal de Genève en page 13:

"[...]Deux oeuvres classiques charmantes, une oeuvre moderne sérieuse et deux pages «canaille» permirent d'apprécier cet ensemble venu de Heilbronn, composé de treize musiciens dirigés par Jörg Faerber. Direction souple et généreuse, point toujours assez précise, orchestre de jolies sonorités, mais un peu lourd d'archets, ce qui nuit aux œuvres humoristiques telles que le concerto pour clavecin de Jean Françaix ou l'Omaggi a Mälzel de Franz Tischhauser. La claveciniste genevoise Germaine Vaucher-Clerc, soliste d'un adorable concerto de Dittersdorf et du Françaix, fit preuve d'une précision pleine d'allant, qui n'empêchait pas un charme ravissant de se manifester ici ou là avec esprit.
J.-C. P. [...]"

Ses enregistrements pour le disque sont parus - entre autres - chez Decca, Club Européen du Disque, Ducretet-Thomson [2]. Il est toutefois difficile de se faire une idée de sa discographie, étant donné que Germaine Vaucher-Clerc n'est souvent mentionnée que sur les disques eux-même, mais pas dans les divers catalogues et répertoires.


Germaine Vaucher-Clerc est l'une des rares artistes à avoir passé la plus grande partie de sa carrière dans sa ville natale.


Sources:

- Dictionnaire des musiciens suisses, 1964

[1] cette page du projet onstage de l'HEMU-CL, du Conservatoire et de la Haute Ecole de Musique de Genève
[2] «Musiques d’un siècle à Genève 1893-1993» de Serge M. Zuber et de l’association des Artistes musiciens de Genève (AAMG)
[3] Blanche Strubin, nécrologie de Germaine Vaucher-Clerc publiée dans «Le Courrier» du mardi 5 février 1974
[4] «Des clavecins de toutes les couleurs», Entretien de Germaine Vaucher-Clerc et Blanche Strubin, publié en page XIX du supplément de la Tribune de Genève du 7 avril 1967

Je remercie la Ville et la Bibliothèque de Genève - plus particulièrement leur service de renseignements interroGE proposé par les bibliothèques de la Ville de Genève et accessible à distance par formulaire - pour leur aide très compétente lors de la préparation de cette courte biographie. En plus le résultat de la recherche effectuée par ce service interroGE est gracieusement offert, une générosité à souligner!

Compléments bibliographie:

1934 - 1936, Conservatoire, premiers concerts
1937 - 1938, Conservatoire, Concerts