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Willem van OTTERLOO, 1969, Fotocollectie Rijksvoorlichtingsdienst Eigen, Annotatie Foto aangekocht 30-7-1969, Fotograaf Dommisse, Marianne, Nummer archiefinventaris bekijk toegang 2.24.10.02, Bestanddeelnummer 135-0277, cliquer pour voir l'original
Kopf Bild OTTERLOO 155 250
Portrait illustrant cette rubrique: Willem van Otterloo, ca. 1965, at Essendon airport, sitting in front of curtains printed with TAA aeroplanes, a Herald & Weekly Times Limited portrait collection, copyright The Herald & Weekly Times Limited, lien photo.
Portrait à gauche: Willem van OTTERLOO, 1969, Fotocollectie Rijksvoorlichtingsdienst Eigen, Annotatie Foto aangekocht 30-7-1969, Fotograaf Dommisse, Marianne, Nummer archiefinventaris bekijk toegang 2.24.10.02, Bestanddeelnummer 135-0277  
Gustav MAHLER
Symphonie No 4 en sol majeur,
Teresa STICH-RANDALL, Residentie Orkest
Den Haag, Willem van OTTERLOO,
07.06.1956, fontana C 71 405
Otterloo StichRandall
À gauche Willem van Otterloo, à droite Teresa Stich-Randall, deux portraits devant être à peu près contemporains de cet enregistrement.

Gustav Mahler écrit cette symphonie entre juillet 1899 et août 1900: l'oeuvre est caractérisée par un solo de soprano dans le 4e mouvement, le lied - Das himmlische Leben (la vie céleste) - étant repris du cinquième lied Des Knaben Wunderhorn, composé en 1892, sur lequel ont été composés les autres mouvements de la symphonie.
La première audition a lieu à Munich le 25 novembre 1901, l'Orchestre Kaim étant dirigé par le compositeur (l'Orchestre Kaim était le précurseur de l'actuel Orchestre Philharmonique de Munich).
Comme courte description, un extrait d'un texte de Uwe KRAEMER dans une traduction de Monika BERNARD:

"[...] Symphonie "néoclassique, appelée par Mahler une "Humoresque symphonique", la Quatrième fut probablement la plus appréciée du public. Mahler en parla en ces termes : "Au-dessus d'elle se déploie un Azur infini... mais par moments, celui-ci s'assombrit et devient menaçant comme un fantôme. Ce n'est pourtant pas le ciel qui s'obscurcit mais nous-mêmes qui, soudain, sommes remplis d'effroi. Cela arrive souvent que l'on soit, en pleine journée et dans une forêt pourtant ensoleillée, subitement saisi d'une grande angoisse".

Avec ses joyeux tintements de clochettes, la structuration précise de ses différentes parties, le premier mouvement atteint presque à la grâce et au charme délicat d'un Haydn. Les contemporains de Mahler qui avaient assimilé à grand-peine la couleur monumentale des Deuxième et Troisième Symphonies, furent bien déconcertés par la Quatrième, que ce soit par la composition allègre à 4 temps ou par l'absence de pathétique. Mahler dit lui-même de ce mouvement : "Il commence tout simplement. Puis, sans s'en rendre compte, l'on passe à toute vitesse au niveau supérieur pour, finalement, se trouver projeté dans des sphères vertigineuses".

Le second mouvement, d'une orchestration plus intimiste, est un scherzo, avec double trio, en forme de rondo. Le début de ce Laendler est empreint de tristesse où le violon solo, accordé plus haut d'un ton, semble joué par la mort elle-même. Cependant, elle n'est pas ici le messager inquiétant des ténèbres, mais nous apparaît sous son aspect grotesque.

En ce qui concerne le "Poco adagio" du troisième mouvement, Mahler le considéra lui-même comme son mouvement lent le plus accompli. Il est construit en 5 parties avec un certain nombre de variations sur deux thèmes, alliant à la fois la forme de la sonate à la technique de la variation. S'inspirant librement de la notion "variation", le compositeur néglige délibérément les exigences harmoniques, mélodiques et formelles des thèmes, et il se limite à une simple orientation globale de leurs caractères d'expression. Des tonalités solennelles succèdent aux tonalités sentimentales, trouvant leur conclusion dans une transfiguration sereine.

Le dernier mouvement nous fait assister à la joie paradisiaque d'un rêve d'enfant: un soprano, sur des vers du cycle "Des Knaben Wunderhorn" (Le cor enchanté de l'enfant), loue avec grâce et naïveté les joies de la vie céleste. Les premiers vers, d'une couleur idyllique, tranchent avec la gaîté profane des strophes médianes, annoncées par les tintements de clochettes du début de la Symphonie. Le mouvement s'achève sur les louanges d'un paysage imaginaire et inaccessible.

Bruno Walter, parlant de la Quatrième Symphonie, confia un jour: "Après avoir composé des oeuvres fortement empreintes de pathétique, Mahler ressentit un immense besoin de félicité et de sérénité. C'est alors qu'il créa la Quatrième. On pourrait la décrire comme le rêve céleste d'une dévotion intime, l'atmosphère générale de l'oeuvre étant fantastique et irréelle. Autant la Troisième fut d'une solennité affirmée, autant la Quatrième dissimule toute gravité derrière un sourire mystérieux, un humour étrange. Contrairement aux oeuvres précédentes, puissantes et pathétiques, la Quatrième nous révèle quelque chose d'aérien et d'immatériel. Les visions proclamées vigoureusement par un prophète dans la Deuxième et la Troisième, se trouvent confirmées ici par la tendre voix d'un ange" [...]" extraits d'un texte de Uwe KRAEMER dans une traduction de Monika BERNARD.

Pour le texte du lied et sa traduction en français, voir au bas de cette page.

À noter que pour le deuxième mouvement le violon solo doit s'accorder un ton plus haut, en ré: ce violon désaccordé représente le diable (Gustav Mahler disait que cet instrument était «Le violon de la mort»: à l'origine, il avait noté au début de ce mouvement: "Freund Hain, le violoneux, joue pour la danse; la mort gratte bizarrement son violon et nous mène là haut vers le ciel").
Pour plus de détails voir par exemple  cette page du site de Vincent Noos dédié à Gustav Mahler et ses oeuvres.

La partition de l'oeuvre peut être téléchargée  sur cette page de l'IMSLP.
Fontana S 71 405 Label 2 63C6FF
Cliquer sur l'image pour l'agrandir
L'intérêt de l'interprétation que je vous en propose sur cette page est à attribuer avant tout à la jeune Teresa STICH-RANDALL, la soprano du 4e mouvement. Elle est accompagnée par l'Orchestre de la Résidence de La Haye placé sous la direction de Willem van OTTERLOO, à cette époque - juin 1956 - chef titulaire de cet orchestre.
L'enregistrement paraît sur le disque Philips 698027 CL, puis est réédité - entre autres - sur le disque Fontana C 71 405. L'enregistrement a été fait uniquement en monophonie. Il est paru en 2005 sur le CD Retrospective RET041, depuis longtemps épuisé.

Le disque utilisé pour cette restauration - fontana C 71 405 - ainsi que les photos proviennent de la collection de Harry Schultz (Dortmunder Theatersammlung: pour son adresse électronique voir la page Contact/Impressum), qui a numérisé le disque et mis le fichier à ma disposition pour le restaurer: je le remercie chaleureusement pour sa générosité!

Voici donc...

Gustav Mahler, Symphonie Nr. 4 in G-dur, Teresa Stich-Randall, Residentie Orkest Den Haag, Willem van Otterloo, 07.06.1956, fontana C 71 405

1. Bedächtig - Nicht eilen - Recht gemächlich (délibéré, sans hâte, très à l'aise) 15:56

2. In gemächlicher Bewegung (dans un tempo modéré, sans hâte) 08:59
3. Ruhevoll - Poco adagio (Tranquille) 19:17
4. Wir geniessen die Himmlischen Freuden. Sehr behaglich (Nous jouissons des joies célestes. Très à l'aise) 08:11

que vous pouvez obtenir en...
Fontana S 71 405 Label 1 63C6FF
pour un téléchargement sur Filefactory.

fontana C 71 405 -> WAV -> léger à moyen DeClick avec ClickRepair, des réparations manuelles  -> FLAC

4 fichiers FLAC, 2 fichiers CUE
(*) et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP

(*)1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.


Ci-dessous le texte du Lied et sa traduction (Cliquer sur l'image pour l'agrandir)
Wunderhorn DE FR