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Georg SOLTI, portrait Fayer, cliquer pour une vue agrandie
Georg SOLTI, Paris, salle Pleyel, mars 1967, © Boris Lipnitzki / Roger-Viollet, utilisation autorisée dans le cadre de l’illustration de sites internet personnels à vocation non commerciale, Numéro d'image: 73317-14, Numéro d'inventaire: LIP-2333-022, cliquer pour voir l'original
Georg SOLTI, Paris, salle Pleyel, mars 1967, © Boris Lipnitzki / Roger-Viollet, utilisation autorisée dans le cadre de l’illustration de sites internet personnels à vocation non commerciale, Numéro d'image: 73317-9, Numéro d'inventaire: LIP-2333-017, cliquer pour voir l'original
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Kopf Bild Solti 155 250
Le portrait illustrant l'en-tête de cette rubrique est extrait de cette photoNuméro d'image: 73317-4, Numéro d'inventaire: LIP-2333-012.
À gauche: Gustav Mahlerphotography by Moriz Naehr, 1907; © Imagno/Getty Images; en-dessous Gustav Mahler and one of his daughters. Vienna, around 1907 © Photo by Imagno/Getty Images
À droite: Dietrich Fischer-Dieskau, circa 1965photo de Erich Auerbach, © Getty Images; en-dessous Georg Solti conducting at a rehearsal, 23rd January 1963photo by Erich Auerbach, © Hulton Archive Getty Images
Pour ces 4 photos à gauche et à droite: © Getty Images, Standard-Editorial-Rechte, „Disponible pour les utilisations éditoriales
Gustav MAHLER
Chants sur la mort des enfants
Dietrich FISCHER-DIESKAU
Orchestre national de la Radiodiffusion française
Georg SOLTI, 5 mai 1964

Depuis 1900, les lieder de Mahler étaient fortement influencés par les écrits de Friedrich Rückert. Peu après la mort de deux de ses 10 enfants, Rückert avait écrit un recueil de 428 poèmes sur le thème des enfants morts. Mahler - qui avait lui-même onze frères et soeurs, dont 6 décédés pendant leur enfance - porte son choix sur cinq de ces poèmes pour former son recueil des Chants sur la mort des enfants: en 1901 sont composés les premier, troisième et quatrième lieder, il termine le recueil en 1904.

Sur la première page de la partition Mahler fait la remarque suivante: "[...] Ces 5 morceaux forment une entité indivisible. Il est donc de rigueur d'éviter toute interruption accidentelle pendant leur exécution, en réprimant même les applaudissements jusqu’à la fin du dernier.[...]" cité de la préface publiée dans l'édition «Wiener Philharmonischer Verlag, New York, Associated Music Publishers, c1905, Philharmonia Partituren», voir par exemple cette page du site www.dlib.indiana.edu.

Dans cette préface fut également publiée une introduction de Richard Specht, un spécialiste de Gustav Mahler:

"[...] Ce sont les lieds et chansons de Mahler qui nous délivrent la véritable clef explicative pour son oeuvre symphonique, surtout les morceaux dont il trouva les paroles dans le «Cor magique», chansons exceptionelles parmi les créations du même genre dans lequel nous les classons, d'une émotion moins personelle, éloignées de toute confession sentimentale, mais débordantes du grand enchantement qu’exercèrent sur l'âme du maitre la cantilène populaire, le cri primitif du coeur humain, fait de naiveté et de force; chansons tantôt mélancoliques tantôt joyeuses, pleines de gaité bruyante ou de tendres nostalgies, de charme léger ou d’obstination paysanne âpre et hargneuse: elles connaîtront un jour peut-être la vogue de la véritable chanson populaire et chantées par les humbles dont le coeur n’a pas encore subi l’étreinte meurtrière de la fausse culture, elles voleront de bouche en bouche à travers les générations et les siècles pour retourner ainsi au grand fleuve limpide du folklore anonyme qui jadis inspira leur créateur. Et ce serait là l’apothéose qu’elles méritent.

Dans ce siècle inquiet, tourmenté et hurluberlu, pareille mélopée en marge de la mode, en dehors de toute époque, ne pouvait être conçue que par un de ceux-ci qui jamais ne «furent de ce monde». Peut-être les siècles passés entendirent-ils chanter ainsi les paysans, les bergers, les mercenaires sous la tonelle ou dans les rues étroites à hauts pignons des petites villes. Car ce n’est que par l’instrumentation, unique dans son genre, que ces petits chefs-d’oeuvres se révèlent comme étant de nos jours. Cette profusion de teintes chattoyantes, cette délicatesse des nuances n’ont été données qu’à notre époque qui est celle de Berlioz et Wagner.

Il y a dans la série de ces lieds une evolution insensible de la description objective à l’émotion personelle des chansons guerriers, des légendes sereines ou mélancoliques du «cor enchanté» à travers les naives et touchantes confessions de Ruckert vers les accents tragiques et empoignants presque cruels du cycle «Sur la mort d’enfants». Mahler avait la conviction que toute son oeuvre n'était au fond qu'une espèce d'anticipation prophétique de sa destinée dans ce sens que dans chacune de ses créations il formait involontairement une espèce de vision que l'avenir réaliserait dans sa propre vie.

Or, coïncidence au moins troublante, dans le cas du cycle «Sur la mort d'enfants» cette idée mystique a trouvé une confirmation des plus tragiques par la mort de la fillette du maître.

Et Mahler, qui selon ses propres paroles, s’il avait eu des enfants à cette époque, n'aurait jamais été capable de concevoir ce chef-d'oeuvre plus empoignant encore par la tristesse contenue, la douceur élégiaque de la berceuse dolente et finale que par les puissantes éruptions de douleur titanique du commencement, Mahler lui-même considérait plus tard ce cycle comme un défi sacrilège lancé à la destinée dont la main l’avait si cruellement frappé.

Personne n'a jamais entendu ces 5 morceaux sans être profondément rémué par leur beauté impérissable. Le cycle «Sur la mort d'enfants» et «Le chant de la Terre» constituent le gage le plus sûr de l’immortalité du maître.[...]" cité de la préface publiée dans l'édition «Wiener Philharmonischer Verlag, New York, Associated Music Publishers, c1905, Philharmonia Partituren», voir par exemple à partir de cette page du site www.dlib.indiana.edu, sous «Notes».
Pour les textes des cinq lieder cliquer sur les onglets ci-dessous (pour une traduction en français voir par exemple cette page de wikisource):

1. Nun will die Sonn' so hell aufgehn

2. Nun seh' ich wohl, warum so dunkle Flammen

3. Wenn dein Mütterlein tritt zur Tür herein

4. Oft denk' ich, sie sind nur ausgegangen

5. In diesem Wetter, in diesem Braus


Dans l'interprétation proposée sur cette page, Dietrich FISCHER-DIESKAU
(photo ci-dessus: en 1962, Cathédrale de Coventry, © photo de Erich Auerbach/Getty Images, „Disponible pour les utilisations éditoriales) est accompagné par l'Orchestre national de la Radiodiffusion française, l'actuel Orchestre national de France, l'ensemble est dirigé par Georg SOLTI. C'est une superbe perle des archives de la radio française extraite d'un concert donné le 5 mai 1964 (le concert débutait avec la 4e symphonie de Beethoven et se terminait avec le concerto pour orchestre de Bartok, ref.: cette chronologie en page 150).

Voici donc...

Gustav Mahler, Kindertotenlieder, Liederzyklus, Dietrich Fischer-Dieskau, Orchestre national de la Radiodiffusion française, Georg Solti, 5 mai 1964

1. Nun will die Sonn' so hell aufgehn          05:07
2. Nun seh' ich wohl, warum so dunkle Flammen  04:24
3. Wenn dein Mütterlein tritt zur Tür herein   04:25
4. Oft denk' ich, sie sind nur ausgegangen     02:57
5. In diesem Wetter, in diesem Braus           06:40
que vous pouvez obtenir en...
pour un téléchargement libre, depuis mon site

Radiodiffusion (Archives RDF/ORTF) -> WAV -> FLAC

5 fichiers FLAC, 2 fichiers CUE (*) et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP

(*) 1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.