Ludwig van BEETHOVEN
Concerto pour piano en sol majeur No 4, op. 58
Friedrich GULDA
«Sinfonieorchester des Süddeutschen Rundfunks»
Hans MÜLLER-KRAY, 18 février 1960
«Beethoven-Saal» de la «Stuttgarter Liederhalle»
Les premières esquisses de ce concerto datent de février 1804, Ludwig van Beethoven en termine la composition en 1806 - année des Quatuors Razoumovsky, du Concerto pour violon, de la Quatrième Symphonie et de l'«Appassionata». Beethoven dédie ce concerto à l'archiduc Rodolphe d'Autriche, son élève, dédicataire également de son cinquième concerto.
La première audition a lieu en 1807, en privé, au palace du Prince Lobkowitz. L'oeuvre est donnée en première audition en public le 22 décembre 1808 au Theater an der Wien, avec au programme, outre cette pièce, les premières auditions de sa cinquième et de sa sixième symphonie, ainsi que de sa fantaisie chorale. Le soliste en était le compositeur lui-même.
Ce concerto comporte deux cadences, une vers la fin du premier mouvement, et l'autre vers la fin du dernier mouvement. Beethoven a composé ses propres cadences, de nombreux compositeurs ou interprètes ont écrit leurs cadences, dont par exemple Eugen d'Albert, Hans von Bülow, Ferruccio Busoni, Samuil Feinberg, Leopold Godowsky, Nikolai Medtner, Ignaz Moscheles, Anton Rubinstein, Camille Saint-Saëns, Clara Schumann.
Une courte description citée d'un texte de François Lilienfeld publié dans ce programme d'un concert de l'OCL à la Chaux-de-Fonds (5 février 2016):
"[...] Après la mélancolie du Troisième et avant le majestueux Cinquième concerto, l'opus 58 est plutôt lumineux, à part le mouvement lent. L'Allegro moderato initial commence par une surprise: cinq mesures du piano seul, avant le tutti orchestral (Mozart avait déjà utilisé ce genre de début, dans le Concerto KV 271, avec toutefois une mesure orchestrale en alternance avec le soliste. Et Beethoven allait commencer son Cinquième Concerto avec une immense cadence du piano, ponctuée seulement par des accords du tutti). À l'instar de tout le mouvement, le thème principal est empli de tendresse, de lyrisme. La troisième mesure surprend par une brève excursion en la mineur. Comme souvent chez Beethoven, le soliste présente un nouveau thème après l'introduction orchestrale.
Le mouvement lent est un morceau unique en son genre: un dialogue entre le piano et les cordes, deux partenaires qui ne jouent jamais ensemble - sauf pour les quatre dernières mesures - mais se confrontent.
L'orchestre (sans les vents) est menaçant, le soliste, angoissé, répond par des complaintes, un appel à la pitié. Il n'est pas étonnant que Liszt ait entendu dans ce conflit les implorations d'Orphée face aux forces des ténèbres.
Dans l'édition originale, Beethoven note, en tête de ce mouvement: «Dan (sic) tout cet Andante on tient levée la Pédale, qui ne fait sonner qu'une corde. Au signe Ped, on lève outre cela les étouffoirs». Ce n'est que dans la brève cadence finale que le compositeur déroge à cette règle.
Le Rondo final est une sorte de marche joyeuse, avec cette fois un dialogue heureux entre le piano et l'orchestre au complet. Il est intéressant de noter que Beethoven avait d'abord prévu un troisième mouvement basé sur une mélodie beaucoup moins exubérante, mélodie qu'il a finalement reprise dans l'introduction du choeur des prisonniers de «Fidelio». [...]"
L'enregistrement proposé sur cette page provient des archives de la «Süddeutsche Rundfunk (SDR)», qui a fusionné en 1998 avec la «Südwestfunk (SWF)» pour former l'actuelle «Südwestrundfunk (SWR)».
Hans MÜLLER-KRAY dirige le «Sinfonieorchester des Süddeutschen Rundfunks», une prise de son du 18 février 1960 faite en concert dans la «Beethoven-Saal» de la «Stuttgarter Liederhalle», avec le jeune Friedrich GULDA - alors âgé de 30 ans, mais déjà très connu - en soliste.
Assez curieusement cet enregistrement n'est pas mentionné dans la discographie Friedrich Gulda de Youngrock LEE, qui liste les interprétations suivantes de cette oeuvre:
1) 21 janvier 1953, Wien, live, mono
Wiener Symphoniker, soliste et direction
2) 14 mai 1965, Teatro Kursaal, Lugano (live)
Orchestra della Svizerra Italiana, André Cluytens
3) 19 et 21 avril 1971, Sofiensaal, Wien, DECCA
Wiener Philharmoniker, Horst Stein
4) années 1980 avec le NDR Sinfonieorchester, soliste et direction
Voici donc...
Ludwig van Beethoven, Concerto pour piano en sol majeur No 4, op. 58, Friedrich Gulda, «Sinfonieorchester des Süddeutschen Rundfunks», Hans Müller-Kray, 18 février 1960, «Beethoven-Saal» de la «Stuttgarter Liederhalle»
1. Allegro 18:39 (-> 18:39)
2. Andante con moto 05:11 (-> 23:50)
3. Rondo Vivace 10:05 (-> 33:55)
que vous pouvez obtenir en...
pour un téléchargement libre, depuis mon site
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(*) 1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.
Les interprétations de cette oeuvre actuellement disponibles dans mes pages:
- Ernest ANSERMET, Youra GULLER, Orchestre de la Suisse Romande, 15 janvier 1958, Victoria-Hall, Genève
- Victor DESARZENS, Lili KRAUS, Orch. der Wiener Staatsoper
MMS-2192 (P) 1958
- Christoph von DOHNANYI, Claudio ARRAU, Koelner Rundfunksinfonieorch.
06.04.1959
- Ferenc FRICSAY, Wilhelm BACKHAUS, Orch. de la Suisse Romande
24 mai 1961, Victoria Hall, Genève
- Walter GOEHR, Noel MEWTON-WOOD, Utrecht Symphony Orch.
MMS-24
- Hans MÜLLER-KRAY, Friedrich GULDA, «Sinfonieorch. des SDR»
18.02.1960, «Beethoven-Saal» de la «Stuttgarter Liederhalle»
Le jeune Friedrich GULDA, date ??, photographe ??: si une personne visitant cette page devait en savoir plus, toutes informations m'intéressent -> Vos remarques!
Ludwig van BEETHOVEN en 1814, d'après Louis Letronne (1790-1842), 1 estampe, pointe sèche, 24 x 16 cm, Droits: domaine public, Identifiant: ark:/12148/btv1b8415610b, Source: Bibliothèque nationale de France