Manuel de FALLA
Siete Canciones populares españolas
(Sept chansons populaires espagnoles)
Cora Canne MEIJER, Liesbeth RÜMKE-HOPPEN
1956, MMS-76
El paño moruno
Al paño fino, en la tienda,
Una mancha le cayó;
Por menos precio se vende,
Porque perdió su valor...
¡Ay!
Le drap mauresque
Au drap fin, dans le magasin,
Une tâche est apparue;
Il se vend à prix bas,
Car il a perdu de sa valeur...
Ay!
Seguidilla murciana
Cualquiera que el tejado
Tenga de vidrio,
No debe tirar piedras
Al del vecino.
Arrieros semos;
¡Puede que en el camino
Nos encontremos!
Por tu mucha inconstancia
Yo te comparo
Con peseta que corre
De mano en mano;
Que al fin se borra,
Y creyéndose falsa
¡Nadie la toma!
Que celui qui possède
Un toit de verre
Ne jette pas de pierres
À son voisin
Nous sommes muletiers
Et il se peut qu’en chemin
Nous nous rencontrions!
Pour ta grande inconstance
Je te compare
À la petite pièce qui court
De main en main;
Qui finit par se rayer,
Et que l’on croit fausse:
Personne n’en veut!
Asturiana
Por ver si me consolaba,
Arrímeme a un pino verde
Por ver si me consolaba.
Por verme llorar, lloraba.
Y el pino, como era verde,
Por verme llorar, ¡lloraba!
Pour voir s’il me consolerait,
Je me suis approchée d’un pin vert
Pour voir s’il me consolerait.
En me voyant pleurer, il pleura.
Et le pin, comme il était vert,
En me voyant pleurer, il pleura
Jota
Dicen que no nos queremos
Porque no nos ven hablar;
A tu corazón y al mío
Se lo pueden preguntar.
Dicen que no nos queremos
Porque no nos ven hablar.
Ya me despido de ti,
De tu casa y tu ventana
Y aunque no quiera tu madre,
Adiós, niña, hasta mañana.
Adiós, niña, hasta mañana.
Ya me despido de ti
Aunque no quiera tu madre...
Nul ne croit en notre amour
Parce qu’ils ne nous voient jamais parler;
Mais à ton coeur et au mien
Ils peuvent le demander.
Nul ne croit en notre amour
Parce qu’ils ne nous voient jamais parler.
Il me faut quitter déjà
Ta maison et ta fenêtre
Et que ta mère le veuille ou non,
Adieu, chérie, à demain.
Adieu, chérie, à demain.
Je te laisse
Que ta mère le veuille ou non...
Nana
Duérmete, niño duerme,
Duerme, mi alma,
Duérmete, lucerito
De la mañana.
Nanita, nana,
Nanita, nana,
Duérmete, lucerito
De la mañana.
Endors-toi, mon enfant, dors,
Dors, mon âme,
Endors-toi, petite étoile
Du matin.
Nanita, nana,
Nanita, nana,
Endors-toi, petite étoile
Du matin.
Canción
Por traidores, tus ojos,
Voy a enterrarlos;
No sabes lo que cuesta, «Del aire»
Niña, el mirarlos.
«Madre, a la orilla»
Niña, el mirarlos.
«Madre»
Dicen que no me quieres,
Ya me has querido...
Váyase lo ganado «Del aire»
Por lo perdido.
«Madre a la orilla»
Por lo perdido.
«Madre»
Tes yeux, parce qu’ils sont traîtres,
Je vais les enterrer,
Tu ne sais combien coûte, «Ce regard»
Petite, de le regarder.
«Mère, sur la rive»
Petite, de le regarder.
«Mère»
Ils disent que tu ne m’aimes pas,
Mais tu m’as aimé déjà...
Le gain est parti «Ce regard»
À cause de ce qui est perdu.
«Mère, sur la rive»
À cause de ce qui est perdu.
«Mère»
Polo
«¡Ay!»
Guardo una
«¡Ay!»
Guardo una pena en mi pecho
Guardo una pena en mi pecho
«¡Ay!»
¡Que a nadie se la diré!
¡Malhaya el amor, malhaya!
«¡Ay!»
¡Y quién me lo dio a entender!
«¡Ay!»
«Ay!»
Je garde une
«Ay!»
Je garde une peine dans mon coeur
Je garde une peine dans mon coeur
«Ay!»
Je ne la dirai à personne!
Maudit soit l’amour, maudit!
«Ay!»
Et qui me l’a fait comprendre!
«Ay!»