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René Leibowitz, années 50
Oceanic OSS-29 recto de la pochette
Oceanic OSS-29 étiquette 1ère face
Oceanic OSS-29 étiquette 2e face
Kopf Bild Leibowitz 155 250
Edmund ANGERER (Josef HAYDN)
Symphonie des jouets, HOB II:47
Orchestre radiosymphonique de Paris, René LEIBOWITZ
1951 ou 1952, Oceanic OCS-29

Cette symphonie porte le numéro HOB II:47: il est aujourd'hui toutefois certain que cette oeuvre n'est pas de Josef Haydn (et pas non plus de Michael Haydn ou de Leopold Mozart, comme on l'avait aussi supposé). Une partition manuscrite retrouvée en 1992 permet de l'attribuer au moine bénédictin Edmund Angerer (1740-1794): voir par exemple cette page pour plus de détails, ou cette page de Wikipedia pour un résumé.

C’est une atmosphère de franche gaîté et de fraîcheur qui domine cette oeuvre tout du long. Une particularité qui rend cette pièce attrayante est l’utilisation d’instruments jouets qui produisent des sons amusants et participent pleinement au discours musical. Il existe une jolie histoire...

"[...] «Papa Haydn» traversant un jour le village de Berchtesgaden où l'on s'adonne traditionellement à la fabrication des jouets, s'y trouva nez à nez avec toute une troupe de gamins aux prises avec des jouets musicaux: trompettes en bois, hiboux, cailles, crécelles, tambours de basque, cricris, etc. Et de songer à utiliser dans un divertissement ces instruments-jouets, et d'en achteter tout un lot et d'aussitôt les essayer au grand ébahissement de sa femme. Dés le lendemain, Haydn les aurait répartis entre les instrumentistes de son orchestre, eux aussi quelques peu interloqués, avec la partie d'orchestre écrite pour chacun d'eux. Ceci se serait passé en 1788. Aussi bien la première édition de la symphonie portait-elle le titre de «Symphonie de Berchtlosgaden» [...]"

... mais n'est qu'une belle légende, inventée du début à la fin! Il en est resté ce deuxième nom «Berchtoldsgadener Symphonie», ou «Berchtoldsgaden-Musik», «Berchtesgaden-Musik» (les différents orthographes «Berchtesgaden» et «Berchtoldsgaden» étaient à cette époque courants).
L'orchestre à cordes (violons I et II, violoncelles et contrebasses) est donc "complété" par des accessoires, ou plutôt des "jouets musicaux", tels qu'un appeau-coucou, un appeau-caille, un sifflet à eau-rossignol, une trompette-jouet à une note, une crécelle-hochet ou un tambour d'enfant:

"[...] la Symphonie des jouets [...] présente des caractéristiques musicales qui veulent intriguer les auditeurs: les instruments sont atypiques, imitant le chant du coucou, du rossignol, avec en plus une crécelle et un triangle! Les cordes frottées sont plus normalement présentes, avec contrebasse, violoncelle, premier et second violon, mais sans alto. La trompette intervient aussi, doublée par le tambour. La tonalité très simple de do majeur occasionne très peu de surprises harmoniques: il s’agit avant tout d’une musique de divertissement, ou de circonstance.

Dans le premier mouvement de cette Symphonie des jouets, violoncelle et contrebasse jouent à l’unisson, martelant des groupes de croches répétées, ce qui produit une sorte de trépidation présente durant tout l’oeuvre. Les premiers et seconds violons jouent en homorythmie, dans des intervalles de tierces (par exemple do-mi) ou de sixtes (par exemple do-la). La première phrase musicale jouée par ces deux pupitres se compose d’un même motif, répété deux fois. Les instruments insolites entrent ensuite les uns après les autres, afin de créer une «addition» d’effets: la crécelle intervient tout d’abord, puis le coucou, le rossignol, et simultanément jouant un long trille rossignol, crécelle et triangle. Deux notes (sol-mi) sont échangées entre le «coucou» et les premiers ou seconds violons piano, produisant un effet d’écho. [...]" citation provenant de cette page du site mediatheque.cite-musique.fr.

La partition peut être téléchargée sur cette page de l'IMSLP.


Dans l'interprétation que je vous en propose sur cette page René LEIBOWITZ dirige un orchestre nommé «Orchestre radiosymphonique de Paris». L'identité exacte de cet orchestre n'est pas claire..
TheGramophone extrait mars 1953 page 247
L'enregistrement paraît aux Etats-Unis en 1952 sur le disque Oceanic OCS-29, XTV-17946/47, rassemblant le Concerto pour flûte en sol majeur de Gluck sur sa première face, un concerto pour hautbois de Corelli et la «Kinder»- ou «Ber­chtols­gadener»-Symphonie de Haydn, HOB II:47 (plus exactement attribuée à - entre autres... - Joseph Haydn, le compositeur étant - dans l'état actuel des connaissances (2014) - Edmund Angerer: mais à l'époque on ignorait encore ça) sur sa deuxième face. Le tout fut réédité e.a. sur le disque CAD 5002 du Club des amateurs du disque, d'après le catalogue de la BNF publié en 1957.

Voici donc...

Edmund Angerer (Josef Haydn), Kindersinfonie (Berchtoldsgadener Symphonie), HOB II:47, Orchestre radiosymphonique de Paris, René Leibowitz, 1951 ou 1952, Oceanic OCS-29 (1. Allegro 03:59, 2. Menuetto 02:57, 3. Finale. Allegro 01:29)

que vous pouvez obtenir en...
pour un téléchargement libre, depuis mon site

Oceanic OCS-29, XTV-17947 -> WAV -> léger à moyen DeClick avec ClickRepair (l'excellent logiciel de Brian Davies), des réparations manuelles  -> FLAC

3 fichiers  FLAC, 2 fichiers CUE (*) et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP

(*) 1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.