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Lili Kraus
Kopf Bild Kraus Lili 155 250
La source exacte de la photo illustrant l'en-tête ne m'est pas connue, la date non plus: je pense que la photo doit dater du début des années 1930. Si une personne visitant cette page peut me renseigner plus exactement -> Vos remarques!
Le portrait à gauche provient du verso de la pochette du disque MMS 2191, doit donc dater de la fin des années 1940 - début des années 1950.
J'aimerais pouvoir illustrer ces pages avec des photos libres de droits, ou dont la publication est autorisée sur des pages sans but commercial, comme le sont toutes les pages de mon site: Si vous avez - ou connaissez - de telles photos
-> Vos remarques!.
Wolfgang Amadeus MOZART
Concerto pour piano No 19 en fa majeur, KV 459
Lili KRAUS
Orchestre Symphonique de Vienne, Rudolf MORALT
1952, Pathé Marconi VOX PL 6890
Selon le catalogue que Mozart tenait de ses oeuvres, la composition de ce concerto fut achevée le 11 décembre 1784. L'oeuvre aurait été jouée par Mozart lui-même en 1780 à Francfort-sur-le-Main à l'occasion des fêtes du couronnement de l'empereur Léopold II - après le concerto No 26, KV 537, d'où son surnom de «Deuxième concerto du couronnement». On ignore toutefois s'il s'agissait de sa première audition publique.

Une courte description d'après un texte de John Hollander publié au verso de la pochette du disque:

"[...] Des premières mesures qui contiennent une phrase rythmée en quartes émaillées de sixtes et d'octaves puis revenant à deux notes en quartes dont Mozart se servit dans les trois concertos précédents, jusqu'à la fin du magnifique rondo, l'oeuvre respire tout au long d'un air militaire. La partition est écrite pour les cordes, la flûte, deux hautbois, deux bassons, deux cors [...]; il est cependant intéressant de noter qu'il existait à l'origine une partie pour trompettes et clavecin. Elles furent perdues: même sans elles, le style clair et vigoureux de l'oeuvre n'en fait pas moins ressortir ce qu'on a appelé des qualités athlétiques.
L'allegro initial semble dominé par le premier thème qui représente environ les trois-huitièmes du mouvement; il est repris, presque dépouillé, par l'orchestre, modifié dans les développements contrapunctiques et, en général par le piano après la première exposition, reparaissant presque régulièrement pendant tout le mouvement.
Le caractère militaire et athlétique est repris dans le mouvement suivant et pour la première fois apparaît chez Monzart un allegretto au second mouvement d'un concerto; le fait est d'autant moins commun qu'il est construit en forme de sonate et non comme en arioso. La Pastorale douce en 6/8 prend avec le second thème en mineur ce qu'Einstein appelle un tour «charmant et parfois mélancoliquement rêveur».
Le troisième mouvement est un rondo, allegro assai, à 2/4 dont on sent que le rythme a été préparé par tout le mouvement processionnel du début. On note tout particulièrement ici l'usage que fait Mozart du contrepoint et qui semble développer une note burlesque, ce qu'Einstein appelle «opéra bouffe transporté dans le domaine de la musique instrumentale... Le jeu des esprits de la troupe d'Ariel, avec Colombine, Arlequin et Papageno se retrouvant de-ci de-là». L'introduction de fragments ressemblant à des jeux de clavier termine brillamment ce finale. [...]"

Voir au bas de cette page pour une autre description très intéressante.
Pour plus de détails sur l'oeuvre elle-même voir par exemple cette page en anglais de Wikipedia. La partition peut être téléchargée sur cette page de l'IMSLP, ainsi que visualisée à partir de cette page du site dme.mozarteum.at, qui en propose aussi une analyse en allemand.
Pathe VOX PL 6890 Recto
Dans cette interprétation Lili KRAUS est accompagnée par l'Orchestre Symphonique de Vienne placé sous la direction de Rudolf MORALT. Ce superbe enregistrement paraît pour la première fois sur le disque VOX PL 6890, avec le Concerto No 23, KV 488, sur l'autre face et que l'on retrouve mentionné dans le 2e supplément du WERM en page 153. L'enregistrement que je vous propose sur cette page provient d'un disque diffusé par la radio (Archives de Radio France): je n'ai eu que quelques corrections manuelles à faire avec ClickRepair, quasiment tout le mérite de la restauration est à attribuer aux techniciens de Radio France. De mon exemplaire en pas très bon état ne vient que la photo de la pochette (ci-dessus).
Voici donc...

Wolfgang Amadeus Mozart, Klavierkonzert Nr. 19 in F-Dur, KV 459, Lili Kraus, Wiener Symphoniquer, Rudolf Moralt, 1952, Pathé Marconi VOX PL 6890 (1. Allegro 12:48, 2. Allegretto 07:52, 3. Allegro assai 08:13)

que vous pouvez obtenir en...
pour un téléchargement libre

Pathé Marconi VOX PL 6890, XTV 16573, Radiodiffusion (Archives de Radio France) -> WAV -> quelques corrections manuelles avec ClickRepair (l'excellent logiciel de Brian Davies)  -> FLAC

3 fichiers FLAC, 2 fichiers CUE
(*) et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP

(*) 1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.
Pathe VOX PL 6890 Label 1
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Une autre intéressante description extraite des notes rédigées par John Irving en 2012 - dans une traduction de Jean-Pascal Vachon - parues dans le livret du SACD BIS-1944 de BIS Records avec l'enregistrement de Ronald Brautigam et la Kölner Akademie sous la direction de Michael Alexander Willens:

"[...] Ses rythmes pointés entendus au début semblables à une marche l’aurait peut-être destiné à une occasion officielle, comme un couronnement par exemple, bien qu’on y retrouve une ambiguïté intéressante dans son orchestration: l’entrée du concerto dans le catalogue thématique de la main de Mozart mentionne des trompettes et des timbales en plus de l’effectif orchestral composé des cordes, d’une flûte, de deux hautbois, deux bassons et deux cors mais dans la partition autographe conservée à la Bibliothèque d’état de Berlin, on ne retrouve aucune partie de trompette ou de timbales. Peut-être que comme pour d’autres concertos tels le concerto double K. 365 et le K. 482 (tous les deux en mi bémol majeur), l’instrumentation pouvait s’adapter aux circonstances et que les trompettes et les timbales pouvaient s’ajouter si des circonstances plus grandioses l’incitaient. Les parties de trompettes et de timbales ont probablement été écrites sur des feuilles séparées. [...]

Bien que l’ouverture avec son rythme pointé suggère une marche, le mouvement pris dans son ensemble possède un caractère fortement lyrique. Il est remarquable que, malgré une pléthore de thèmes, le motif rythmé ne prenne jamais le dessus (comme c’était le cas dans les deux concertos précédents, K. 450 et K. 456, en si bémol majeur tous les deux). Des sonorités subtiles aux vents, un recours particulier aux redoublements d’octave, de fréquentes roulades de triolets et la fin délicieusement originale des tuttis extrêmes font partie des différents aspects contrastants qui retiennent l’attention.

Fait unique dans les concertos pour piano de Mozart, la récapitulation du thème principal du premier mouvement après la section centrale du développement est exposée par le piano soliste. Dans tous les autres cas, cette partie cruciale de la structure est confiée à l’orchestre. Le résultat de l’effet provoqué ici est de «calmer» l’idiome de la marche et de le révéler sous un nouveau jour. Un effet remarquable. On ne sait pourquoi Mozart ne répéta pas cette combinaison gagnante par la suite dans les autres concertos. Alors que la plupart des méthodes contemporaines de théorie musicale recommande des phrases symétriques avec un nombre pair de mesures comme condition sine qua non de la perfection classique, Mozart parvient à un équilibre remarquable à partir de phrases au nombre de mesures impair dans l’allegretto central en 6 /8. Le mouvement débute avec une unité de dix mesures et possède une ponctuation cadentielle importante de cinq mesures qui reviendra à quelques reprises dans cet interlude délicieux qui nous fait entendre quelques-uns des solis de vents parmi les plus exquis.

Le finale adopte la forme d’un rondo de sonate dans lequel Mozart aborde des caractères musicaux contrastés ainsi que l’intégration et la séparation du piano solo d’avec l’orchestre. Soulignons deux caractéristiques: l’adaptation du thème enjoué d’ouverture (souligné par une liaison allant à l’encontre de la succession des temps forts et des temps faibles à l’intérieur des mesures) traité par la suite dans un développement dense et le recours à une écriture fuguée. Mozart prend un motif conclusif apparemment insignifiant qui commence par un saut de sixte et le soumet à un intense traitement contrapuntique dans l’épisode central. Dans chacun des cas, la relation entre le caractère individuel du matériau et la nature de son traitement semble à première vue incongru et pourtant, tout fonctionne clairement et avec cohérence sans que cela ne semble le moindrement forcé. Tel était le génie de Mozart. [...]" citations extraites des notes rédigées par John Irving en 2012 - dans une traduction de Jean-Pascal Vachon - parues dans le livret du SACD BIS-1944 de BIS Records avec l'enregistrement de Ronald Brautigam et la Kölner Akademie sous la direction de Michael Alexander Willens.