Les photos à droite et à gauche -
Paul KLETZKI en octobre 1946 à Paris - proviennent du site
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Mozart (d'après un silverpoint de Doris Stock, Dresden, avril 1789): Numéro d'image: 73134-4, Numéro d'inventaire: LIP-2187-014; à gauche: Numéro d'image: 73133-22, Numéro d'inventaire: LIP-2187-001; Numéro d'image: 73134-1, Numéro d'inventaire: LIP-2187-011.
Wolfgang Amadeus MOZART
Symphonie No 40 en sol mineur, KV 550
Orch. National de la Radiodiffusion-Télévision Française
Paul KLETZKI
6 octobre 1952, Théâtre des Champs-Elysées, Paris
La Symphonie no 40 fait partie d'un groupe de trois symphonies composées en été 1788, mais dont on n'a pas d'indications qu'elles aient été jouées en concert du vivant du compositeur (décédé trois ans plus tard). C'est seulement la deuxième symphonie que Mozart compose dans le mode mineur: la couleur en est souvent plaintive ou alors, selon le tempo, passionnée. "[...] Schumann la trouvait élégante et gracieuse et un critique moderne insista sur sa parenté avec l'opéra comique. Toutefois, beaucoup plus nombreux sont ceux qui la considèrent comme une oeuvre passionnée, agitée, voire tragique; et il est vrai qu'elle ne manque pas d’idées originales et de sentiments forts.
Le premier mouvement fait entendre le timbre doucement élégiaque des altos palpitants, un motif languissant et subtil en demi-ton descendant et un développement agité (avec le violent déchirement tonal du début). Le calme de la douce ouverture de l’Andante est bientôt troublé par l'intensité implicite des distantes modulations, des sombres tuttis et des chromatismes de la mélodie et de l'harmonie.
Puis le Menuet, qui n'a d’une danse galante que le nom, s'appuie en grande partie sur un contrepoint brusque et décidé en deux parties et sur des phrases irrégulières; l'atmosphère générale ne s'éclaircit ensuite que dans le tro en majeur.
D'emblée, le finale semble moins original avec ses tuttis vigoureux et son second motif lyrique; mais dans le développement, le ton devient sévère et volontaire avec la discussion contrapuntique du thème principal. Et même le second motif en majeur, innocent jusque-là, se teinte de pathétisme lorsqu'il revient en mineur dans la réexposition.[...]" cité d'un texte de Brigitte Pinaud, 1987, Decca.
La Symphonie en sol mineur fut écrite à l’origine pour une flûte, deux hautbois, deux bassons, quatre cors, et les cordes; par la suite, en 1791, Mozart modifia la partition des vents en supprimant la seconde pair de cors, et - dans une seconde retouche - ajoutant deux clarinettes - ce qui était à l'époque inhabituel pour une symphonie classique - et modifiant les parties des hautbois: "[...] L'importance qu’il attachait à ces nouveaux timbres ressort clairement du troisième mouvement (Menuetto. Allegretto): dans le menuet, les hautbois et les clarinettes commencent par jouer ensemble, tandis que, dans les six dernières mesures, les clarinettes sont seules; puis elles se taisent dans le trio, où dominent alors les hautbois [...]" cité d'un texte de Marius Flothuis (traduction de Jacques Lasserre), 1984, Philips.