Peter TSCHAIKOWSKI
Concerto pour violon et orchestre en ré majeur, Op. 35
Christian FERRAS
Orchestre National de la RadioDiffusion Française
Eugen JOCHUM
Théâtre des Champs-Élysées, 9 avril 1964
Peter Tschaikowski compose ce concerto en mars et avril 1878, à Clarens - au bord du Lac Léman - où il était en séjour pour des raisons de santé. C'est resté son seul concerto pour violon. La première audition eut lieu à Vienne (Autriche), le 4 décembre 1881, avec le violoniste Adolf Brodsky et l'Orchestre Philarmonique de Vienne sous la direction de Hans Richter.
Une courte description:
"[...] C'est un véritable hommage au violon, dont tous les moyens sont ici magnifiquement mis en valeur - mis à l'épreuve aussi... Tour à tour le soliste y apparaît gonflé de lyrisme, parfois jusqu'à l'emphase, ou tout au contraire un virtuose superbe, parfois jusqu'à la sèche volubilité.
Le premier mouvement, de loin le plus important puisqu'il occupe à lui seul la première moitié de l'oeuvre, commence Allegro moderato. Une simple introduction aux cordes amène le motif principal, où le violon solo, après un brillant départ, tourne court dans le second motif, d'un sentimentalisme presque fade. Mais nous ne sommes qu'au quart du mouvement, dont toute la suite est un étincelant modèle d'écriture musicale et de technique instrumentale, qu'on entend avec plus d'admiration que d'émotion.
Le second mouvement apporte un complet changement d'atmosphère. Cette canzonetta, d'une tendresse ravissante, tire des effets délicieux de l'usage habile des timbres: les bois, les cordes avec leur sourdine, tous s'y mêlent doucement, naturellement, sans excès de lyrisme ni de virtuosité, dans une cantilène tout imprégnée de parfums et de tiédeur. Elle s'éteint doucement lorsque, sans transition, éclate la pleine lumière du Finale. Mais bientôt l'orchestre s'arrête, et le violon solo se lance dans une brillante «cadence» qui introduit le thème principal, une danse cosaque caractéristique développée pendant 92 mesures, après lesquelles le thème secondaire apparaît, comme une pressante objurgation à la joie. Tout le développement qui suit nous plonge dans la vivante atmosphère d'une fête villageoise, où la brillante kermesse cède par instants le pas à de tendres évocations pastorales des bois. La conclusion est un véritable feu d'artifice technique. [...]"
citation extraite d'un texte publié au verso de la pochette du disque La Voix de son maître FBLP 1008 avec ce concerto dans l'interprétation de Jascha Heifetz et de l'Orchestre Philarmonia dirigé par Walter Susskind.