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Walter GOEHR
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Recto de la pochette du disque MMS 2206, cliquer pour une vue agrandie
1ère étiquette du disque MMS 2206, cliquer pour une vue agrandie
2e étiquette du disque MMS 2206, cliquer pour une vue agrandie
Kopf Bild Goehr 155 250
À gauche: Manoug Parikian, leader of the Philharmonia Orchestra, one of the teachers at George Enescu's Summer School of Music at Bryanston School in Dorset, UK, August 1953. Original Publication : Picture Post - 6953 - Bryanston Music School - unpub., Photo by Thurston Hopkins/Picture Post/Getty Images, „Disponible pour les utilisations éditoriales
Wolfgang Amadeus MOZART
Concerto pour violon et orchestre No 1
en si bémol, KV 207
Manoug PARIKIAN
Orchestre de la Société Philharmonique d'Amsterdam
(?Orchestre Colonne?)
Walter GOEHR, MMS 2206

Sur les circonstances de la composition des concertos pour violon de Mozart, Jacques Lonchampt écrit au verso de la pochette de l'édition française du disque MMS 2206:

"[...] Les cinq Concertos pour violon de Mozart dont l’authenticité est indiscutable ont été écrits en 1775, alors qu’il avait 19 ans. A cette époque, il est [...] à Salzbourg au service de l’archevêque Colloredo. Il lui faut «produire» sans trêve de nombreuses oeuvres de tout genre: musiques d’église, de table ou sérénades, oeuvres légères, élégantes, mondaines, souvent merveilleuses; elles cachent pourtant un drame intérieur chez ce musicien de dix-neuf ans.
Sous l’influence des leçons reçues en Italie et à Vienne, quelques années auparavant, il avait conçu en effet l’idéal d’«un art très grand, très noble, très sérieux, et capable d’être adapté aux fins poétiques les plus hautes» (Wyzewa et Saint-Foix ), idéal dont ses oeuvres de 1773 portent la trace. Mais le voici contraint maintenant de briller, d’adopter une manière qui lui permette d’écrire vite et de satisfaire son maître conquis par le style «galant» qui, à cette époque, envahit l’Europe, un style dont les règles sont l’abandon presque total du contrepoint, la multiplication des motifs, un lyrisme large et facile, la mise en valeur des timbres et de la virtuosité des instruments solistes.
Mozart n’obéit à cette mode qu’à contre-coeur et par nécessité; cependant, il a trop de ressources intérieures pour se laisser dominer par elle. Puisque la voie d’un art profond, intense, lui est pour quelque temps interdite, du moins s’attachera-t-il à donner le meilleur de lui-même dans ce nouveau style, à «regagner en poésie, en variété et en richesse d’exécution une partie de ce qu’il aura perdu en traduction vivante de sentiments passionnés» (Wyzewa et Saint-Foix).
Ne condamnons donc pas trop vite la mode de 1775, puisqu’elle nous a valu ces merveilleux Concertos pour violon, apothéose du style galant. [...]" cité du texte de Jacques Lonchampt publié au verso de la pochette de l'édition française du disque MMS 2206.

À cette époque Jacques Lonchampt animait le Journal musical français en tant que rédacteur en chef (1948-1960) et était critique à Radio-Cinéma-Télévision (1950-1961), un hebdomadaire qui deviendra plus tard Télérama. De 1961 à 1990 il sera premier critique musical au journal Le Monde, et l’auteur de plusieurs livres sur la musique.

Sur le premier concerto pour violon il écrit:

"[...] Le Concerto n° 1 en si bémol, K. 207, est daté très précisément par Mozart du 14 avril 1775. L’orchestration en est légère, comme il convient à l’orchestre de chambre de la cour de Salzbourg: le «quatuor», deux hautbois et deux cors qui se contentent en général de doubler les cordes et de les colorer.

Le mouvement initial, Allegro moderato, montre bien comment Mozart conçoit la musique «galante»: c’est une page pleine de bonne grâce, de charme et de brio, mais où la virtuosité n’est jamais grinçante ni gratuite; et dans le développement, l’expression gagne en ampleur et s’approfondit. Dans le bref tutti initial, l’orchestre présente deux sujets, l’un vif et rebondissant, l’autre qui tournoie sur lui-même avec une grâce amusante; une même ritournelle conclut l’un et l’autre. Puis le soliste entre sur le premier thème et bifurque rapidement sur un nouveau chant où il déploie une virtuosité charmante. L’orchestre ramène le second sujet tournoyant que le violon accompagne de délicieuses arabesques, et après une nouvelle ritournelle fouettée par des trilles, c’est le développement où le soliste utilise encore un nouveau sujet en une grande page modulante d’une pure beauté; l’horizon s’y élargit progressivement sous l’action des légères formules de virtuosité. Après une ritournelle mineure, très sensible, c’est la rentrée, semblable à l’exposition, avec la traditionnelle cadence avant la coda.

L'Adagio est une sérénade, où le violon solo va chanter et rêver dans un décor mystérieux et nocturne de l’orchestre. Celui-ci expose d’abord une guirlande de quatre motifs très discrets, qui montent et descendent calmement; l’un est comme le murmure d’un ruisseau, l’autre a le cristal d’une nuit d’été, avec parfois quelques inflexions plus vives qui donnent du relief; et la dernière ritournelle est une invitation au rêve. Alors entre le soliste qui chante librement une cantilène d’une finesse et d’une tendresse exquises: cantilène en plusieurs épisodes entre lesquels reviennent à l’orchestre les divers motifs de l’exposition. Puis c’est la ré-exposition, à laquelle cette fois le soliste participe en variant quelques instants les deux sujets. Après une cadence, l'Adagio s’achève par le retour des deux ritournelles, dans le silence de la nuit.

Le Final, Presto, au contraire est en plein soleil. Il marche comme le vent, brille de mille feux, et son entrain est irrésistible. Mozart garde ici la forme d’un morceau de sonate, alors que le style galant préfère le rondeau. L’orchestre expose deux sujets très simples, vifs, enchaînés par une ritournelle en gammes ascendantes, et conclut par un troisième sujet plus bonhomme en staccato léger. Puis le violoniste attaque et prend successivement les deux premiers sujets qu’il développe avec brio par des traits et des batteries véhémentes. Après un petit entr’acte, sur un motif sautillant et comique, l’orchestre reprend avec force le deuxième et le troisième sujet (à la dominante) pour lancer le soliste dans le développement où l’atmosphère modulante assombrit quelque peu le premier sujet. La rentrée est semblable à l’exposition. [...] cité du texte de Jacques Lonchampt publié au verso de la pochette de l'édition française du disque MMS 2206.
MMS 2206 Verso Extrait 01

Dans cet enregistrement fait pour la Musical Masterpiece Society, le soliste est Manoug PARIKIAN, il est accompagné par un orchestre nommé «Orchestre de la Société Philharmonique d'Amsterdam» («Amsterdams Philharmonisch Orkest»), le tout est dirigé par Walter GOEHR.

Cet «Orchestre Philharmonique d'Amsterdam» - ou «Orchestre de la Société Philharmonique d'Amsterdam» - n'a probablement existé que pour le disque, on le trouve souvent mentionné dans de nombreux disques de Concert Hall / Musical Masterpiece Society: il a certainement été formé pour l'occasion, avec des musiciens venant de plusieurs orchestres.
Selon le Dictionnaire des interprètes d'Alain Pâris, ainsi que cette page de Wikipedia, un «Amsterdams Philharmonisch Orkest» a été fondé en 1953, puis dissout en 1986 pour être intégré dans l'actuel «Nederlands Philharmonisch Orkest»: je ne pense toutefois pas qu'il s'agisse de l'orchestre de ce disque, étant donné que de 1953 à 1969 son nom était «Kunstmaand Orkest», l'orchestre du «Amsterdamse festival Kunstmaand». Ce n'est qu'en 1969 qu'il a reçu le nom de «Amsterdams Philharmonisch Orkest» (APhO). Il est toutefois fort possible - même fort probable - que des musiciens du «Kunstmaand Orkest» aient fait partie de cet «Orchestre de la Société Philharmonique d'Amsterdam».
Selon d'autres sources l'orchestre était formé avant tout de musiciens de l'Orchestre philharmonique de la radio néerlandaise («Radio Filharmonisch Orkest, Hilversum»).
Fort plausible, étant donné que Concert Hall / Musical Masterpiece Society a fait de nombreux enregistrements dans l'Église néo-apostolique de Hilversum..
Ce n'est pas la seule énigme que pose cet enregistrement... Selon certaines (ré)éditions de ce disque - par exemple l'édition allemande - le concerto No 1 aurait été enregistré avec l'Orchestre COLONNE de Paris?!

Le recto de la pochette de cette édition allemande donne certes un seul orchestre pour les deux enregistrements...
MMS 2206 Recto Extr DE
C'est au verso de la pochette...
MMS 2206 Verso Extr DE
ainsi que sur l'étiquette du disque...
MMS 2206 Label 1 DE 65C2FC
que l'«Orchestre Colonne» est indiqué pour le premier concerto. Est-ce-qu'il s'agit vraiment de l'«Orchestre Colonne», ou bien était-ce simplement un "mensonge" publicitaire afin de mieux faire vendre le disque? Il me semble fort possible que ce soit vraiment l'«Orchestre Colonne», mais que pour une raison donnée - peut-être une question de contrat? - la désignation «Orchestre Colonne» n'ait pu être utilisée qu'en-dehors de la France?  Je n'ai pas encore pu éclaircir définivement cette question avec d'autres sources indépendantes de Concert Hall / Musical Masterpiece Society: si une personne visitant cette page devait en savoir plus, toutes informations m'intéressent -> Vos remarques!.

L'enregistrement paraît sur le disque MMS 2206 (ou CM 2206, M 2206, etc. selon les pays), avec le concerto No 5 (mêmes interprètes) sur l'autre face, probablement vers la fin des années 1950 (sur le catalogue de la Bibliothèque Nationale de France - voir cette notice - la parution de l'édition française est datée de 1962. Les datations de la BNF sont toutefois souvent d'une ou deux années en retard).

L'un des trois disques à ma disposition pour cette restauration vient de la collection de Stefan KRAMER, que je remercie pour sa générosité.

Voici donc...

Wolfgang Amadeus Mozart, Violinkonzert Nr. 1 in B-Dur, KV 207, Manoug Parikian, Orchestre de la Société Philharmonique d'Amsterdam (?Orchestre Colonne?), Walter Goehr, MMS-2206

1. Allegro moderato   07:30
2. Adagio             08:20
3. Presto             05:25
que vous pouvez obtenir en...
pour un téléchargement libre, depuis mon site

MMS 2206 -> WAV -> léger à moyen DeClick avec ClickRepair (l'excellent logiciel de Brian Davies), des réparations manuelles  -> FLAC

3 fichiers FLAC, 2 fichiers CUE (*) et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP

(*) 1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.


MMS 2206 Recto
Recto de la pochette du disque MMS 2206

MMS 2206 Label 1 65C2FC
1ère étiquette du disque MMS 2206

MMS 2206 Label 2 65C2FC
2e étiquette du disque MMS 2206