Photo à gauche: Gabriel Fauré et Jean Roger-Ducasse, au piano, derrière eux, Louis Aubert, A.Z. Mathot, Maurice Ravel, André Caplet, Charles Koechlin, Emile Vuillermoz et Jean Huré, de gauche à droite, © Albert Harlingue / Roger-Viollet, utilisation autorisée dans le cadre de l’illustration de sites internet personnels à vocation non commerciale, Numéro d'image: 652-6, Numéro d'inventaire: RV-524122.
Gabriel FAURÉ
Suite d'orchestre «Masques et bergamasques», Op. 112
Orchestre Philharmonique Néerlandais, Walter GOEHR
MMS 102 (P) 09/1953
À l'origine de la suite «Masques et bergamasques» de Gabriel Fauré est une commande du prince de Monaco que le compositeur reçoit en septembre 1918: il s'agit d'un divertissement en un acte avec comme protagonistes trois personnages de la Comédie italienne: Arlequin, Gilles et Colombine (Livret de René Fauchois, poèmes de Robert de Montesquiou, Armand Silvestre et Paul Verlaine, dédicace à Huguette et Nicole Réveillac (nièces du compositeur), première audition à Monte-Carlo, Opéra, le 10 avril 1919). A l'origine, la partition complète comportait huit morceaux, dont trois faisaient appel aux voix (le Madrigal à quatre voix pour choeur, ainsi que deux mélodies, Le plus doux chemin et Clair de lune, confiées au ténor) et reprenaient des compositions antérieures.
Le nom «Masques et bergamasques» n'implique pas un programme précis: ce nom est repris du début du célèbre poème de Verlaine «Clair de Lune» (mis en musique par Gabriel Fauré dans la pièce homonyme de son ballet):
"[...] Votre âme est un paysage choisi
Que vont charmant masques et bergamasques
Jouant du luth et dansant et quasi
Tristes sous leurs déguisements fantasques. [...]"
cité de cette page de Wikipedia.
La suite d'orchestre que Gabriel Fauré réalise un peu plus tard retient les quatre pages les plus récentes du ballet, terminées à Menton en février 1919: Ouverture, Menuet, Gavotte, Pastorale.
"[...] De l'Ouverture (Allegro molto vivo), Fauré écrivait à sa femme: « Reynaldo Hahn dit que cela ressemble à du Mozart qui aurait imité Fauré.» Jean-Michel Nectoux, le meilleur spécialiste français de Fauré, a retrouvé l'origine de cette pièce, toute de légèreté, dans un Intermezzo pour orchestre joué à Rennes en 1868, et dans l'Intermède de symphonie à quatre mains de 1869. Un essai repris cinquante ans plus tard, mais surtout, un écho précieux du style adopté par le compositeur dans sa jeunesse. Moins intéressant, malgré son charme indéniable, le Menuet (Tempo di minuetto, Allegro moderato) qui emprunte, lui aussi, quelques éléments à une composition de jeunesse, la Suite d'orchestre en fa (op. 20), et dont la solennité théâtrale fait penser à un pastiche quelque peu figé.
Avec son rythme franc et incisif, la Gavotte (Allegro vivo) vient rompre un instant la mélancolie souriante dont toute cette oeuvre est empreinte. L'origine de cette pièce remonte à la Gavotte pour piano de 1865, reprise dans l'opus 20, inédit. Mais la nostalgie revient avec la Pastorale (Andante tranquillo) qui clôt cette suite, et dont le style est du plus pur Fauré « dernière manière ». Mis en relief par les sonorités soyeuses des cordes, le chant déploie sa douceur jusque dans la citation du thème de l'Ouverture, et reste l'un des plus envoûtants du compositeur.[...]" citation extraites du Guide de la musique symphonique réalisé sous la direction de François-René Tranchefort, Fayard 1986, ISBN 978-2-213-64075-4
La suite d'orchestre fut donnée en première audition à Paris, Société des concerts du Conservatoire, le 16 novembre 1919.
Walter GOEHR enregistre cette oeuvre avec un orchestre nommé «Nederlands Philharmonisch Orkest» (*). L'enregistrement paraît sur le disque 25 cm MMS 102 de la Guilde internationale du disque, avec la Ballade pour piano de Fauré sur l'autre face.
(*) Aussi nommé «Amsterdam Philharmonisch Orkest» dans d'autres éditions. Il s'agit d'un orchestre formé pour l'occasion, apparaissant très souvent dans les enregistrements Concert Hall & Sociétés affiliées, et non d'un précurseur de l'orchestre portant actuellement ce nom (Nederlands Philharmonisch Orkest), fondé bien plus tard, en 1985.
D'après cette page de Wikipedia c'est l'Orchestre Symphonique d'Utrecht (dont le chef à cette époque était Paul Hupperts) qui formait l'essentiel du «Netherlands Philharmonic Orchestra».
Cet enregistrement est également paru sur le disque Concert Hall CH-G9 (première parution en septembre 1953, selon la discographie Concert Hall de John Hunt).
Le disque à ma disposition pour cette restauration vient de la collection de Stefan Kramer, que je remercie pour sa générosité.
Voici donc...
Gabriel Fauré, Suite d'orchestre «Masques et bergamasques», Op. 112, Orchestre Philharmonique Néerlandais, Walter Goehr, MMS 102 (P) 09/1953
1. Ouverture: Allegro molto vivo 03:37
2. Menuet: Tempo di minuetto - Allegretto moderato 02:27
3. Gavotte: Allegro vivo 04:00
4. Pastorale: Andantino tranquillo 05:50
que vous pouvez obtenir en...
pour un téléchargement libre, depuis mon site
MMS 102 -> WAV -> léger à fort DeClick avec ClickRepair (l'excellent logiciel de Brian Davies), des réparations manuelles -> FLAC
4 fichiers FLAC, 2 fichiers CUE (*) et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP
(*) 1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.
MMS 102, Étiquette recto disque
MMS 102, Étiquette verso disque