Wolfgang Amadeus MOZART
(a) Lied «Sensation du soir», «C'est le soir, le soleil
est disparu», KV 523
(b) Lied «La Violette», «Il y avait une violette dans
la prairie», KV 476
Agnes GIEBEL, Soprano, Sebastian PESCHKO, Piano
13.-14.11.1962, Braunweiler, EMI SMVP 8071
(a) La partition du Lied «Abendempfindung» («Sensation du soir»), KV 523, est datée du 24 juin 1787, à Vienne; l'oeuvre fut publiée en 1789 (Vienna: Artaria). Le librettiste n'est pas connu, on attribue toutefois ce texte à Joachim Heinrich Campe (1746-1818) (voir cette page du site dme.mozarteum.at pour plus de détails).
Pour le texte en allemand et sa traduction en français voir par exemple cette page de l'excellent site www.lieder.net d'Emily Ezust.
(b) La partition du Lied «Das Veilchen» («La Violette»), KV 476, est datée du 8 juin 1785, l'oeuvre fut composée sur un texte de Johann Wolfgang von Goethe (1749–1832). Son texte est très étrange, Hans Kuhn («Geschlechtsbezogene Blumenmetaphorik in Liedern der Goethezeit», Jahrbuch für Volksliedforschung, Jg. 44 (1999), S. 122–126) a qualifié ce poême de «masochistisches Gegenstück» au poême «Heidenröslein» de Goethe:
Il y avait une violette dans la prairie,
Refermée sur elle et inconnue;
C'était une mignonne violette.
Vint alors une jeune bergère
Pas léger, humeur allègre
Par ici, par ici,
Chantant dans la prairie.
Ah! pensa la violette, si seulement
J'étais la plus belle fleur de la nature,
Ah, juste un petit moment,
Jusqu'à ce que ma chérie me cueille
Et sur sa poitrine, alanguie me presse!
Ah juste, ah juste
Pour un petit quart d'heure.
Ah! mais ah! la jeune fille arriva
N’ayant cure de la violette,
Piétinant la pauvre violette.
Elle fléchit et mourut, se réjouissant encore:
Et bien que je meure, je mourrai donc
Par elle, par elle,
Et à ses pieds.
Mozart a ajouté une dernière ligne au texte de Goethe: «Das arme Veilchen! Es war ein herzigs Veilchen» («La pauvre violette! C'était une mignonne violette»).
Pour plus de détails, voir par exemple cette page en anglais de Wikipedia.
Pour le texte en allemand et sa traduction en français voir par exemple cette page de l'excellent site www.lieder.net d'Emily Ezust.
Ces deux enregistrements font partie d'un récital qu'Agnes GIEBEL enregistra les 13 et 14 novembre 1962 pour EMI/Electrola avec Sebastian PESCHKO au piano (selon la discographie de Michael Gray les sessions de prise de son ont eut lieu à Braunweiler, dans une salle de cinéma), paru sur le disque Electrola STE 80761, puis sur le disque EMI série Dacapo SMVP 8071.
L'exemplaire du disque SMVP 8071 utilisé pour cette restauration et les photos à droite et à gauche viennent de la collection de Harry Schultz / Dortmunder Theatersammlung, qui a digitalisé lui-même son disque et m'a envoyé le fichier pour restaurer l'enregistrement: je le remercie pour sa générosité. Son disque étant en excellent état, la restauration - comme d'habitude avec l'excellent ClickRepair - n'a pas donné beaucoup à faire.
Voici donc...
Wolfgang Amadeus Mozart
01 «Abendempfindung», «Abend ist's, die Sonne ist verschwunden» («Sensation du soir», «C'est le soir, le soleil est disparu»), «Lied für eine Singstimme mit Klavierbegleitung», KV 523 (Andante 05:10)
02 «Das Veilchen», «Ein Veilchen auf der Wiese stand» («La Violette», «Il y avait une violette dans la prairie»), KV 476 (Allegretto 02:41)
Agnes Giebel, soprano, Sebastian Peschko, piano, 13.-14.11.1962, Braunweiler, EMI SMVP 8071
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(*) 1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.
Disque EMI/Electrola Dacapo SMVP 8071, extrait recto pochette
Disque EMI/Electrola Dacapo SMVP 8071, extrait recto pochette
Disque EMI/Electrola Dacapo SMVP 8071, extrait verso pochette
