Le portrait illustrant l'en-tête de cette rubrique est extrait d'une photo publiée sur cette page que sa ville natale lui consacre, titre de la photo «A dodici anni divenne primo flauto delle bande di Taranto, quindi di Campobasso, Lanciano e Sora. (Foto con la Banda musicale di Taranto - è l'ultimo a destra)»
Courte biographie
Severino GAZZELLONI
05.01.1919, Roccasecca (Frosinone) - 21.11.1992, Cassino
Flûtiste et pédagogue de nationalité italienne
Severino Gazzelloni commence de jouer de la flûte dans l'orchestre d'harmonie de sa ville à l'âge de 7 ans, à l'instigation de son père, tailleur, qui jouait du piccolo. Il étudie ensuite la flûte avec Giambattista Creati, puis travaille au Conservatorio di Santa Cecilia à Rome, dont il sort diplômé en 1942.
Il commence à jouer dans des orchestres de musique légère avant d'être engagé comme flûte solo à l'Orchestre symphonique de Belgrade puis à l'Orchestre symphonique de la RAI de Rome, où il reste plus de trente ans. Il se consacre ensuite à une carrière de soliste et de pédagogue.
Severino Gazzelloni est surtout connu comme interprète de la musique contemporaine, mais son répertoire était très étendu, de Vivaldi au jazz. Il travailla régulièrement avec l'ensemble I Musici pour la musique baroque et avec le pianiste Bruno Canino pour le répertoire moderne. Il mena une carrière à un rythme effréné, selon Alain Pâris plus de 200 concerts par an. Il fonde en 1969 un trio avec Guido Agosti et Enrico Mainardi.
À partir de 1952, il donne des cours d'été à Darmstadt, où il rencontre Heinrich Strobel et Karl Amadeus Hartmann, qui le mettent en contact avec les principaux compositeurs de son temps. Il enseigna à l'Accademia Santa Cecilia de Rome, ainsi qu'à Dartington, en Angleterre, à l'académie Sibelius d'Helsinki et à l'Accademia Chigiana de Sienne.
Severino Gazzelloni a créé plus de cent cinquante oeuvres, écrites pour la plupart à son intention, "[...] oeuvres de compositeurs d'avant-garde — Luciano Berio (Serenata I pour flûte et quatorze instruments, 1957; Sequenza, 1958), Aldo Clementi, Franco Donatoni, Henryk Mikolaj Górecki (Diagrame, 1961), Roman Haubenstock-Ramati, Bruno Maderna (Honeyrêves, 1961; Hyperion, 1963), Luigi Nono (Y su sangre ya vene cantando, 1954, qui provoqua un scandale à Darmstadt), Luis de Pablo, Bernd Alois Zimmermann (Tempus loquendi, 1964) — ou de compositeurs plus traditionnels — Giorgio Federico Ghedini (Sonata da concerto, 1958), Goffredo Petrassi (Concerto pour flûte, 1961; Souffle, 1969), Roman Vlad, Wladimir Vogel. Il possédait un enthousiasme et une présence scénique qui ont conquis tous les publics et lui ont permis d'imposer les oeuvres les plus difficiles. Il s'était fait notamment le champion de la Sonatine pour flûte et piano de Pierre Boulez, qu'il avait créée en 1957.[...] citation extraite de Alain PÂRIS, «GAZZELLONI SEVERINO - (1919-1992)», Encyclopaedia Universalis [en ligne], consulté le 20 octobre 2015.
Severino Gazzelloni a écrit deux livres, «Facciamo con Severino Gazzelloni» (Bologne, 1977) et «Il Flauto d'oro», autobiographie avec E. Granzotto (Turin, 1984), ayant été l'un des premiers flûtistes à adopter une flûte en or.
Pour une galerie de photos voir cette page que sa ville natale lui consacre.
