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Robert Dunand dirigeant l'Orchestre du Collegium Academicum de Genève, extrait d'une photo parue dans le coffret SMS 2514/2517, datant donc du début des années 1960, cliquer pour une vue agrandie
Page de couverture de l'ouvrage de François Hudry «Robert Dunand ou La quête d'absolu» paru aux Éditions Slatkine (ISBN-10: 2832100627, ISBN-13: 978-2832100622)
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Le portrait de Robert Dunand illustrant l'en-tête de cette rubrique est cité d'une photo de Robert Dunand aux timbales - donc devant dater des années 1950 - publiée dans l'ouvrage de François Hudry "Robert Dunand ou La quête d'absolu", paru aux Éditions Slatkine (ISBN-10: 2832100627, ISBN-13: 978-2832100622, photo No 8
Courte biographie
Robert DUNAND
1928, Carouge - 25.03.1991, Genève
Chef d'orchestre, animateur et producteur d'émissions
de radio, homme de radio, de nationalité suisse

Portrait de Robert Dunand cité d'une photo de Robert Dunand aux timbales - donc devant dater des années 1950 - publiée dans l'ouvrage de François Hudry - Robert Dunand ou La quête d'absolu - paru aux Éditions Slatkine, ISBN-10: 2832100627, ISBN-13: 978-2832100622, photo No 8
Ce portrait de Robert Dunand est cité d'une photo de Robert Dunand aux timbales - donc devant dater des années 1950 - publiée dans l'ouvrage de François Hudry "Robert Dunand ou La quête d'absolu", paru aux Éditions Slatkine (ISBN-10: 2832100627, ISBN-13: 978-2832100622, photo No 8

Sur les jeunes années de Robert Dunand, cité du splendide ouvrage de François Hudry, référencié au bas de cette page:

"[...] Mais il est temps pour Roby de se confronter à la discipline scolaire. Il suit sans problèmes ses classes primaires tout en étant, fièrement, enfant de choeur. Un enfant de choeur capable d’ailleurs des meilleures farces, ainsi qu’il aimait les raconter au soir de sa vie. C’est avec cet esprit frondeur propre à la jeunesse que naît, vers 1942, le Carpocaps, une association vouée «au maintien des traditions carougeoises». Elle joue un grand rôle dans le développement de notre héros qui en est d'ailleurs l'instigateur et le président. Le groupe comprend une douzaine de jeunes gens, issus pour la plupart de la paroisse Sainte-Croix. Les réunions ont lieu chaque semaine sous les combles d’un bâtiment ouvrant sur la cour de la cure. On se lance très vite dans la publication d’une revue, Les Vagues de l'Arve, éditée à quelque cent cinquante exemplaires avec des moyens assez précaires. Tout cela est joyeusement léger, insouciant. Robert cultivera d’ailleurs durant toute sa vie un humour très personnel, fait d’un mélange très savant d’ironie et de distance critique. C’est d’abord cet humour qui sera perceptible chez lui, ce qui est d’autant plus troublant lorsqu’on connaît sa personnalité intime si torturée.[...]"

Du même ouvrage, sur son "origine musicale":

"[...]Robert n'est pas venu à la musique par hasard. Il y a dans la famille Dunand une sorte d’hérédité musicale. Son grand-père, Joseph Dunand, appartenait à la fanfare de Carouge et on lui doit plusieurs chansons bien troussées qui animèrent les soirées des Pompiers des moraines, une équipe de gais lurons qui se retrouvaient autour d’une table où l’on ne se contentait pas de pomper l’eau de l’Arve! Si l’on remonte encore une génération dans l’arbre généalogique familial, on trouve Marie Weber-Dunand, grand-tante de Robert, née en 1888. Elle fit des études de piano et devint un bon professeur sous l’égide d’Emile Jaques Dalcroze. Elle aura une influence bénéfique sur le petit garçon. Mais c’est la figure du père qui sera décisive pour Robert. William Dunand possédait en effet une forte personnalité et une santé à toute épreuve. Le jour, il faisait vivre sa famille en tant que représentant de commerce pour la Corderie nationale. Le soir, après avoir dîné avec les siens, il commençait ce que ses familiers appelaient avec humour sa «double vie». A 20 heures, il partait diriger, quatre fois par semaine, la répétition d’un des ensembles dont il avait la responsabilité (*). De retour vers 22 h 30, le temps d’avaler une tasse de thé, il se mettait à sa table de travail pour aborder enfin ce qui lui tenait vraiment à coeur: ses propres compositions pour choeur, orchestre ou fanfare. Il préparait en outre soigneusement les morceaux à exécuter en les arrangeant pour les musiciens. Il mettait enfin au net les diverses parties instrumentales ou chorales, sans même parler des mille et un détails nécessaires à une bonne exécution. Ce stakhanoviste de la musique n'allait au lit qu'au petit matin pour environ cinq heures de sommeil réparateur. Ce style de vie invraisemblable ne semble pas avoir perturbé la famille, car William ne jouait pas à l’artiste perdu dans ses pensées et restait très présent. Il était un père attentif et affectueux.[...]
dans les années quarante [...] Robert poursuit ses études au collège. Il est vivement intéressé par la musique au point qu’il songe déjà à en faire son métier, mais son père l’en dissuade et exige qu’il passe sa maturité. C’est donc au collège Calvin, en section latine, que Robert obtiendra sa «matu» avec succès. Il entre ensuite à la faculté de lettres choisissant l’art et la musique. Peu doué pour le piano, qu’il apprend avec peine avec sa tante Marie, il est complètement fasciné par la personnalité d’Ernest Ansermet qui restera son dieu et son idéal durant toute sa vie. Il reçoit d’ailleurs une sorte de révélation du génie d’Ernest Ansermet lors d’un concert où ce dernier dirige la Faust-Symphonie de Franz Liszt. De ce jour date son envie irrépressible de travailler sous la baguette d'un tel chef. Il se met alors en tête d’apprendre un instrument qui lui permettrait de jouer rapidement avec Ansermet et choisit la percussion. Au conservatoire de la Place-Neuve, il travaille donc la «batterie» (c’est ainsi qu on désignait les instruments de percussion à l’époque) sous la houlette de Charles Peschier, timbalier solo de l’Orchestre de la Suisse Romande , auquel Robert Dunand vouera une réelle admiration. Peschier deviendra par la suite un véritable confident. Ensemble ils se feront des clins d’oeil complices lors des passages périlleux pendant les concerts. Il suit également la classe de composition. La véranda de l’appartement familial devient le cadre de ses premières fougues percussives avec timbales obligées, xylophone, castagnettes et tambour.[...]

(*)William Dunand dirige dès 1919 la chorale Saengerbund. En 1931, il prend la tête de la fanfare de Carouge, puis, en 1957, la chorale fribourgeoise la Marjolaine. Enfin, de 1959 à sa mort, il dirige La Lyre de Carouge, ensemble qui existe encore aujourd'hui. [...]"

À partir de 1948 Robert Dunand joue donc à l'Orchestre de la Suisse romande (OSR), comme second timbalier, au côté de Charles Peschier, timbale solo. Les sept années qu'il va passer dans l'OSR seront les plus fécondes sur le plan de l'apprentissage et décideront de sa future carrière de chef d'orchestre.

En 1951 Robert Dunand fonde l'orchestre «Jeunesse et Musique» - dans le cadre du Conservatoire avec 25 élèves (le 20 décembre de la même année il dirige pour la première fois en public, à la tête de cet orchestre) - puis l'«Orchestre des Jeunesses Musicales (JMS)», dont il prendra plus tard, en 1958, deux douzaines des meilleurs éléments pour former l'«Orchestre du Collegium Academicum de Genève»:


"[...] En réunissant [...] les meilleurs éléments de l'Orchestre des Jeunesses Musicales de Suisse, Robert Dunand, ancien percussionniste de l'Orchestre de la Suisse Romande (OSR), a comme première intention de faire jouer au Collegium Academicum de Genève (CAG) le rôle d'orchestre de l'Université. Il s'agit, pour lui, d'aider les jeunes musiciens à gagner un peu d'argent pour pouvoir payer leurs études musicales et les préparer, à l'issue du Conservatoire, à participer aux activités de grands ensembles professionnels comme l'OSR.

Dès l'origine, le CAG s'est fixé deux tâches principales:

- Présenter des oeuvres ne figurant pas au répertoire habituel des ensembles symphoniques: oeuvres anciennes en première ré-audition et ouvrages nouveaux en création.

- Proposer à de jeunes musiciens d'interpréter des ouvrages de musique contemporaine et permettre à de jeunes compositeurs d'entendre leurs oeuvres en création.

En une dizaine d'années, le CAG déploie une activité considérable. Il offre quinze à vingt concerts par an. Il fait des tournées en Suisse romande et à l'étranger. Musicalement, cet ensemble a acquis un vaste répertoire en inscrivant à ses programmes les oeuvres les plus diverses de la musique ancienne, classique et moderne, et en faisant connaître à son public des ouvrages nouveaux.

Durant la deuxième décennie de son existence, le CAG innove dans plusieurs domaines. D'abord, en entretenant un ensemble permanent de quelque 65 musiciens, il met au point une organisation lui donnant la possibilité de disposer aussi bien d'un orchestre symphonique d'une centaine de musiciens que de formations plus réduites selon l'importance des oeuvres inscrites au programme. [...] cité de cette page du site de la Ville de Genève, voir cette page pour plus d'informations.

Les premières répétitions du Collegium furent dirigées par Lionel Rogg: "[...] Le groupe de musiciens [...] m'avait en effet demandé de diriger leurs premières répétitions, ce que j'avais tenté sans beaucoup de conviction (j'avais alors quinze ans et ma timidité constituait un obstacle insurmontable...). Ce fut donc le destin de Robert Dunand, mon aîné, que de prendre les choses en main! [...] Lionel Rogg dans sa préface à l'ouvrage de François Hudry.

Pendant ses premières années le Collegium est soutenu par la Radio Suisse Romande (Radio Genève, à l'époque) qui crée, par l'entremise de son directeur d'alors René Dovaz, une société coopérative de vingt musiciens environ. La Radio abrite en son «Grand Studio» (l'actuelle salle Ernest Ansermet) les répétitions et les principales activités du nouvel orchestre. Peu à peu le Collegium va remplacer l'Orchestre des JMS, qui continue toutefois à se produire en Suisse et à l'étranger pendant plusieurs années sous son appellation d'origine

"[...]Baigné dans l'atmosphère de l’OSR et encouragé sans doute par sa grande admiration pour Ernest Ansermet, Robert Dunand fait de son nouveau Collegium une sorte de petit frère de la grande formation symphonique genevoise. Très habilement, il fait jouer des compositeurs peu goûtés par Ansermet. Le concert qu’il consacre entièrement à Darius Milhaud, en 1964, est une bonne preuve d’un esprit d’indépendance qui lui permet de s’affranchir de la tutelle, informelle certes, mais assez pesante d’Ernest Ansermet. Ce qui n’a d’ailleurs pas empêché ce dernier de soutenir avec bienveillance cet orchestre et son jeune chef. Le Collegium Academicum est sur tous les fronts. [...]
Pendant trente ans Robert considère son activité avec «son» Collegium comme un sacerdoce. Au long de centaines de concerts, il veut faire triompher les musiques qu’il aime. Bien avant la vague «baroqueuse» il dirige en première audition suisse des oeuvres inconnues comme le Gloria de Vivaldi ou les Stabat Mater des Scarlatti père et fils. Il aime les concerts thématiques: Paris c’est Paris, Musique à Londres, Venise au xvme siècle ou Les dernières oeuvres de Bartok. Il fait découvrir aux Genevois une partie des oeuvres de Webern ou les partitions sérielles du dernier Stravinski. Plus tard, les activités du Collegium vont encore s’enrichir avec la Tribune des Jeunes Solistes, une formule de concerts qui permet l’émergence de nouveaux artistes.

De nombreux jeunes instrumentistes ont l'opportunité de se produire en solistes dans le grand répertoire. Le souci pédagogique est présent tout au long de la carrière de Robert. Une collaboration va également s’établir avec le Studio de Musique contemporaine animé par le chef d’orchestre et compositeur Jacques Guyonnet. Ce dernier dirige et commente Varèse et Schönberg dans une ville où l’autoritarisme d’Ernest Ansermet a occulté toute une partie de la production contemporaine.

Les tournées sont aussi un moyen d’éprouver la cohésion et la possibilité de donner le meilleur de soi-même. Le Collegium Academicum va entreprendre de très nombreuses tournées dans toute l’Europe, mais également en Afrique centrale, aux États-Unis et au Canada. Toutefois, c’est dans toutes les villes touristiques de cette Italie vénérée que Robert conduira le plus fréquemment ses jeunes musiciens lors de dix tournées. Le jeune orchestre récolte rapidement de jolis lauriers dans la presse musicale internationale. [...]

Pendant les années 1950 Robert Dunand est actif comme musicien d'orchestre, critique musical (avant tout pour le quotidien catholique genevois «Le Courrier», pour lequel il avait commencé d'écrire déjà après la fin de la guerre), musicographe (entre autres la rédaction des notices des programmes de concert d'Ernest Ansermet), compositeur et chef d'orchestre, cette dernière activité prenant de plus en plus le dessus.

Robert Dunand dirigeant l'Orchestre du Collegium Academicum de Genève, photo parue dans le coffret SMS 2514/2517
Robert Dunand dirigeant l'Orchestre du Collegium Academicum de Genève
(photo parue dans le coffret SMS 2514/2517,
datant donc du début des années 1960)


En 1958 Robert Dunand quitte l'OSR, il continue toutefois de rédiger pendant deux ans les notices pour Ernest Ansermet.
La même année il quitte également son poste de critique musical au «Courrier», après treize ans de service.
C'est aussi à cette époque qu'il commence de travailler pour la radio: René Schenker, ancien altiste de l'OSR devenu directeur adjoint de Radio Genève (plus tard directeur de la Télévision Suisse Romande), lui demande quelques présentations d'opéras pour la Radio (une émission par semaine). Ses activités pour la Radio s'intensifient tant et si bien qu'il est bientôt engagé comme chef du Service lyrique. Plus tard il sera producteur de diverses émissions et chef adjoint du Service musical, postes qu'il conservera jusqu'à son décès. La Radio devient son gagne-pain, alors qu'il n'a jamais perçu un seul centime pour diriger le Collegium, et ce durant toute son activité! Dès 1964 il participe avec "son" orchestre au Diorama de la musique contemporaine.

En 1964 Robert Dunand fonde le «Printemps Carougeois»: il s'agissait essentiellement d'une série de concerts classiques répartis de janvier à juin, qui attirait un public ciblé.

En 1965 il fonde avec ses amis André Zumbach et Pierre Walder le Centre de Recherches sonores.


Dans la fin des années 1960, ou au début des années 1970 (on ne connait pas de date exacte), Robert Dunand forme la «Section Lyrique du Collegium Academicum», qui deviendra en 1983 l'«Opéra de Chambre de Genève»:

"[...]Robert Dunand, chef d'orchestre, et Félix Ducommun, contrebassiste, fondent en 1958 l'orchestre du Collegium Academicum de Genève. Cette formation se conçoit comme un tremplin vers les orchestres symphoniques pour les jeunes musiciens. Au cours de sa deuxième décennie d'existence, l'ensemble élargit son horizon à des domaines divers: concerts traditionnels, représentations avec le Ballet du Grand Théâtre ou ouvrages scéniques pour divers théâtres romands. C'est dans ce contexte que naît la Section lyrique du Collegium Academicum.

En 1966, Robert Dunand, lui-même intéressé par la musique lyrique (il est entre autres responsable des émissions lyriques à Radio Genève), propose à Sarah Ventura, jeune metteuse en scène argentine en formation au Grand Théâtre de Genève, de mettre en scène "Il Mondo della Luna" avec un groupe de jeunes chanteurs issus du cours de jeu de scène lyrique du Conservatoire. Ce premier spectacle lyrique mis sur pied dans le cadre de la Cour de l'Hôtel de Ville en appelle d'autres, malgré le peu de moyens à disposition.

Cette collaboration s'élargit en 1970 avec l'arrivée de Thierry Vernet, peintre et décorateur, et débouche sur la création en 1970 (ou 1972 selon les sources) de la Section lyrique du Collegium Academicum de Genève. Robert Dunand se charge de la direction d'orchestre, Sarah Ventura de la mise en scène et Thierry Vernet des décors et des costumes. C'est en 1983, à l'occasion du 25ème anniversaire du Collegium Academicum, que la Section lyrique prend le nom d'"Opéra de Chambre de Genève".

A la suite des décès de Robert Dunand (1991) et Thierry Vernet (1993), Sarah Ventura poursuit seule l'aventure, soutenue par des amis. En 1992, l'Opéra de Chambre se déclare comme association et en 1995 Franco Trinca, jeune chef d'orchestre italien, reprend la direction musicale de l'ensemble. Daniela Villaret le rejoint peu après pour le domaine scénographique. Les représentations lyriques estivales peuvent se poursuivre, avec la participation de divers ensembles (Orchestre de Chambre de Genève, Orchestre de la Suisse Romande, ...).[...] cité de cette page du site de la Ville de Genève, voir cette page pour plus d'informations.

Durant les années 1980, Robert Dunand se rend régulièrement aux États-Unis où il supervise le festival de la Caroline du Nord. En 1988, il est nommé président de la Fédération Internationale des Concours Musicaux.

Il a été actif dans divers jurys tels que ceux du Prix Reine Marie-José, du Prix de composition de musique d'opéra et de ballet de la Ville de Genève, du Prix de la Fondation Marescotti et de celui de la Fondation Gabriele de Agostini.

Robert Dunand a dirigé le Collegium Academicum de Genève pendant trente ans, avant de passer la baguette à Thierry Fischer, en 1988.

Le 6 mars 1991, quelques semaines avant son décès, Robert Dunand avait reçu les Lauriers du Prix Quadriennal de la Ville de Geneve (Journal de Genève, mardi 5 mars 1991, page 23; mardi 26 mars 1991, page 21, Hommage à Robert Dunand).

Un peu plus d'une année après son décès, le «Collegium Academicum de Genéve» fut rebaptisé en «Orchestre de Chambre de Genève»: un orchestre portant ce nom avait toutefois déjà existé, dans les années 1950 et 1960. C'est avec l'autorisation de son directeur (Pierre Colombo) et de ses membres d'alors que ce changement de patronyme eut lieu. (voir par exemple le Journal de Genève et Gazette de Lausanne, jeudi 8 octobre 1992, page 27).

En 2002 François Hudry a publié l'ouvrage "Robert Dunand ou La quête d'absolu", paru aux Éditions Slatkine (ISBN-10: 2832100627, ISBN-13: 978-2832100622, photo de la couverture à gauche et ci-dessous):

"[...] Dix ans après la mort de cet humaniste, il était temps de lui rendre un hommage substantiel. Ce livre, écrit par un homme qui l'a côtoyé et respecté, décrit le parcours d'un artiste hors du commun, aux aspirations hautes et souvent insatisfaites. Cette quête de l'absolu a rencontré bien des doutes en même temps qu'elle a apporté sa pierre à l'édifice de la beauté, car Robert Dunand restera sans doute celui qui, toute sa vie, aura le mieux partagé la musique auprès des jeunes, cette musique qu'il plaçait au- dessus de tout, puisque, selon sa propre définition, elle représente le rapport entre le monde que nous vivons et celui que nous espérons. [...]"
Dunand Robert ou la quete d absolu
Page de couverture du livre «Robert Dunand ou La quête d'absolu», François Hudry, paru aux Éditions Slatkine (ISBN-10: 2832100627, ISBN-13: 978-2832100622

La création du Collegium Academicum a coïncidé avec l'essor du disque. Robert Dunand reçut la chance de pouvoir travailler avec la Guilde Internationale du Disque (Concert Hall) au début des années soixante. Il a ainsi enregistré une vingtaine de disques:

Pierre Dunand "[...] a d'ailleurs, comme bon nombre d'artistes, une position ambiguë à propos du disque. D’un côté il l’admire pour son pouvoir formateur en même temps qu’il redoute une perfection que l’on retrouve rarement au concert. Robert a également peur d’une certaine solitude engendrée par le plaisir d’une écoute égoïste, alors que le concert est un phénomène unique de communion entre le public et les interprètes.
Ce n’est en tout cas pas pour laisser une trace à la postérité qu’il consent à enregistrer des disques, car ce n’est absolument pas dans sa nature profondément et sincèrement modeste. Il voit plutôt dans le disque un autre outil pour la formation de ses musiciens et la possibilité pour les jeunes solistes suisses romands de se faire connaître sur le plan international. On trouvera certes à la fin de ce volume un rappel de la discographie du Collegium Academicum à titre d’information. Mais il faut malheureusement constater l’absence quasi totale de rééditions à l’heure où ces lignes sont écrites. [...]" cité de l'ouvrage de François Hudry), page 78, voir les pages 141-147  pour cette discographie.

Voir aussi cette page du site de la Phonothèque Suisse pour un aperçu de ces enregistrements.

Deux CDs de Gallo sont actuellement (février 2017) encore disponibles, voir cette page de leur site.

Une partie des disques de la Guilde Internationale du Disque (Concert Hall) a été rééditée par la maison Atlas dans les années 1980-1990, mais ne sont bien sûr plus disponibles (voir par exemple cette page du site de la Bibliothèque Nationale Française pour un aperçu de la liste de ces CDs.