Carl Maria von WEBER
Pièce de concert pour piano et orchestre
en fa mineur op. 79 J. 282
Lili KRAUS
Orchestre de l'Opéra d'État de Vienne, Victor DESARZENS
MMS 198
Cet enregistrement peut être également écouté en ligne sur cette page du groupe Victor Desarzens du site www.notrehistoire.ch. Le logiciel Adobe Flash Player doit toutefois être installé sur votre ordinateur pour pouvoir écouter le fichier (s'il n'est pas déjà intégré dans votre navigateur web).
Carl Maria von Weber commence de composer son «Konzertstück» - Pièce de concert - en 1815, ne la termine toutefois qu'en 1821 - elle aurait été terminée le 18 juin 1821, le matin de la première du «Freischütz» à Berlin. L'oeuvre est donnée en première audition à Berlin le 25 juin suivant.
La pièce de concert est d'un seul tenant, toutefois structurée en 4 sections, jouées sans interruption: "[...] une introduction lente, un Allegro passionato brillant (un Adagio qui fait oeuvre de lien), une marche aux sons aigus des bois, (une transition rapide), et comme Finale, un Presto giojoso 6/8. La marche est célèbre pour une de ses entrées jouées seules au piano - un glissando flamboyant d’une octave conduit à un fortissimo tutti, intercalé à la perfection dans un contexte autrement inconséquent. Les glissandi animés du Finale étincellent tout autant. [...]"
Chacune des sections a un programme bien déterminé: dès le début Weber avait en tête l’ébauche d’un concerto à programme. Le matin du 18 juin 1821 "[...] il joua d’un bout à l’autre une version de l’oeuvre à sa femme, Caroline, et à Julius Benedict qui explique:
Une Dame est assise dans sa tour, le regard tristement fixé à l’horizon. Son chevalier est, depuis plusieurs années déjà, parti pour la Terre Sainte: le reverra t-elle jamais? Des combats ont été livrés, mais aucune nouvelle de celui qu’elle aime. Toutes ses prières sont adressées en vain. Une vision terrible lui vient à l’esprit - son chevalier gît sur le champ de bataille, seul et abandonné; le sang, rapidement, s’écoule de son coeur. Oh! Comme elle voudrait être à ses côtés, comme elle souhaiterait mourir avec lui! Elle tombe, épuisée et inerte. Mais écoutez! Quel est ce son au loin? Quelle est cette lumière en provenance des bois, ces formes qui approchent? Ce sont les chevaliers et écuyers avec leurs croix rouges des croisades, leurs bannières battant au vent, et les acclamations du peuple; le voilà! - c’est lui! Elle se blottit dans ses bras. L’amour triomphe, et le bonheur est sans fin. Les bois et les vagues entonnent la chanson de l’amour et un millier de voix proclament sa victoire.[...]"
les citations ci-dessus sont extraites de notes rédigées par Ates Orga en 1995 pour Hyperion, dans une traduction d'Isabelle Dubois.
Carl Maria von Weber n’a toutefois jamais écrit ni préfacé lui-même sa partition en ces termes. On ne connaît de sa main que ce qu'il a écrit dans une lettre adressée au critique Rochlitz, datée du 14 mars 1815:
"[...] Ich habe jetzt ein Klavierkonzert in f-moll im Plane, da aber die moll-Konzerte ohne bestimmte erweckende Idee beim Publikum selten wirken, so hat sich so ganz seltsam in mir unwillkürlich dem Ganzen eine Art Geschichte untergeschoben, nach deren Faden die Stücke sich reihen und ihren Charakter erhalten, und zwar so detailliert und gleichsam dramatisch, dass ich mich genötigt sehen werde, ihnen folgende Titel zu geben: Allegro, Trennung; Adagio: Klage; Finale, höchster Schmerz, Trost, Wiedersehen, Jubel. Da ich alle betitelten Tonbilder sehr hasse, so wird es mir höllisch sauer, mich selbst an diese Idee zu gewöhnen, und doch drängt sie sich mir unwiderstehlich immer wieder auf und will mich von ihrer Wirksamkeit überzeugen. Auf jeden Fall möchte ich an keinem Orte, wo man mich nicht schon kennt, damit zuerst auftreten, aus Furcht verkannt und unter die musikalischen Charlatans gerechnet zu werden. [...]" cité dans un texte de Ernst Lichtenhahn, musicologue suisse, publié au verso de la pochette du disque MMS 198.
Sur l'oeuvre elle-même Ernst Lichtenhahn écrit:
La partition de l'oeuvre peut être téléchargée sur cette page de l'IMSLP.
Dans l'enregistrement que je vous en propose la soliste est Lili KRAUS (portrait ci-dessus: paru - entre autres sur la pochette du disque FC 428), l'Orchestre de l'Opéra d'État de Vienne est dirigé par Victor DESARZENS. Il paraît sur le disque MMS 198 (avec le concerto pour clarinette sur l'autre face, sous la direction de Otto Ackermann, Jos D'Hondt en soliste), puis est réédité sur les disques MMS/SMS 2327, FC 428 et Vanguard SRV 293 SD (couplé avec le concerto de Schumann et les mêmes interprètes). Je n'ai pas pu dater exactement la prise de son, qui doit être des années 1950: si une personne visitant cette page devait en savoir plus, toutes informations m'intéressent -> Vos remarques!
Un petit détail concernant le disque utilisé pour cette restauration: le sigle TU visible au bas de l'étiquette indique que la matrice de ce disque et le pressage ont été faits en Suisse par Turicaphon.
Les minutages des fins de section sont indiqués entre parenthèses.
Voici donc...
Carl Maria von Weber, Konzertstück für Klavier und Orchester f-Moll op. 79 J. 282, Lili Kraus, Orchester der Wiener Staatsoper, Victor Desarzens, MMS 198
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1. |
Larghetto affettuoso |
(04:56:300) |
2. |
Allegro passionato - Adagio |
(09:35:620) |
3. |
Tempo di Marcia |
(11:28:110) |
4. |
Più mosso - Presto giojoso |
16:28 |
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Musical Masterpiece Society MMS 198 -> WAV -> léger DeClick avec ClickRepair (l'excellent logiciel de Brian Davies), quelques réparations manuelles -> FLAC
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