Zurich, 03.07.1925 – Lugano, 06.01.2010
Flûtiste de nationalité suisse
Né à Zurich, il déménage trois ans plus tard avec sa famille à Winterthur. Dès l'âge de neuf ans - en 1934 - il prend des leçons auprès d'André Jaunet, puis auprès de Randa Ogier, ainsi qu'auprès d'Otmar Nussio. Konrad Klemm obtient son diplôme de flûtiste en 1944 au Conservatoire de Zurich.
En 1946 il fait la connaissance de Marcel Moyse, lors d'une "masterclass" à Lucerne. Ceci l'amène à étudier au Conservatoire de Paris auprès de Marcel Moyse (ses camarades d'études suisses: Peter-Lukas Graf et Susi Seiler, qui avaient également étudié auparavant auprès d'André Jaunet) et de Roger Cortet. Il y termine ses études en 1952, en remportant le premier prix de flûte.
C'est pendant ces années qu'il commence de jouer dans l'Orchestre Symphonique de Winterthur. Il joue également dans les orchestres de St.Gallen, du Mozarteum de Salzburg et du RIAS de Berlin.
En 1952 Fernando Previtali l'engage comme premier flûtiste de l'orchestre de l'"Accademia nazionale di Santa Cecilia di Roma", un poste qu'il conserve jusqu'en 1975 et qui l'amène à s'établir en Italie.
Conrad KLEMM en récital avec Angelica TUCCARI et Loredana FRANCESHINI
À côté de son activité comme musicien d'orchestre, il donne de nombreux concerts comme soliste et continue d'enseigner au Conservatoire de musique de Winterthur - la direction de l'Académie Santa Cecilia l'ayant autorisé à aller enseigner en Suisse deux fois par mois - ainsi qu'à Rome et dans diverses "master classes". En 2005 Konrad Klemm obtient la Flûte d'Or.
Par l'intermédiaire de Ulrike Ziegler - que je remercie pour les informations qu'elle m'a donné sur Conrad Klemm (auprès duquel elle a étudié), j'ai obtenu ce court, mais splendide et émouvant hommage à Conrad Klemm, écrit par Peter-Lukas Graf, un compagnon d'études à Paris et un collègue de Conrad Klemm: je cite l'original en allemand, car ce serait dommage - et difficile - de le traduire en français.
"[...] Erinnerung an Coni (Konrad Klemm) Im Herbst 1947 wurden am Conservatoire National von Paris drei Schweizer - alle Schüler von André Jaunet - in die Flötenklasse von Marcel Moyse aufgenommen: Konrad Klemm aus Winterthur, Susi Seiler und ich selber aus Zürich. Wir besetzten damit die drei damals für Ausländer reservierten Studienplätze. So lernte ich Coni kennen. Wir waren während zwei Jahren in derselben Klasse und erlebten den Lehrerwechsel von Moyse zu Roger Cortet.
Coni war wenig älter als ich; er war mir damals voraus an musikalischer Erfahrung und hatte – Irrtum vorbehalten - bereits in Berufsorchestern unter dem berühmten Hermann Scherchen gespielt. Als junger Flötist war er – so glaube ich – ein Naturtalent mit schönem, warmem Ton, natürlicher Atmung und unglaublich flinker Zunge.
Der Pariser Damenwelt erschien der blonde Coni mit seinem blendenden Aussehen und sympathischen Wesen als Inkarnation von Jung-Siegfried. Ich bin keiner weiblichen Person begegnet, die damals nicht für ihn schwärmte. Er bildete sich aber nichts darauf ein und war stets ein freundschaftlich gesinnter Kamerad, offenherzig und Vertrauen erweckend.
Nach dem Pariser Studium trennten sich unsere Wege. Aber im Laufe der Jahrzehnte begegneten wir uns immer wieder. Anfangs der 50er Jahre bespielten wir gemeinsam eine Schallplatte mit dem 4. Brandenburgischen Konzert. Später traf ich ihn in Rom, wo er Soloflötist bei Sta. Cecilia geworden war. Dann begann seine Krankheit. Und wann immer ich Coni wieder begegnete – bei Flötisten-Treffen oder bei Prüfungen, zu denen ich ihn als Experten einladen konnte – ich war voller Bewunderung für die grossartige Art, mit der er sein Schicksal bewältigte.
Die Erinnerung an diese beispielhafte Haltung und an einen warmherzigen Menschen bleiben erhalten. [...]"
Pour une splendide gallerie de photographies, voir le site que lui consacre sa veuve, Madame Serena Klemm Bussola, page "Immagini"; pour quelques splendides souvenirs de ses collèges, voir la page "Ricordi".